CHRONIQUES ALBUMS

Les Australiens de Jupiter Zeus qualifient leur musique de ‘Psychedelic Space Rock’. Autant vous dire, chers amis, qu’il nous sera difficile de confirmer cela. Comment définir le « Psychedelic Space Rock » et quel groupe étalon pourrait-on choisir pour comparaison ? Non, pour nous faciliter la tâche et vous permettre de mieux cerner la musique, accordons à JZ (JUPTER ZEUS, Pas JAY-Z hein !) l’étiquette d’Old-Rock typé 70/80’s. Et même s’il s’agit du premier album du combo, sachez qu’ils ne sont pas nés de la dernière pluie. Le groupe bénéficie déjà d’une Fan-base solide en Asie du sud-est, où ils ont tourné sous leur ancien nom : NEBULA. ON EARTH est donc l’ouverture au monde de JZ.
Et puisque l’important lorsque l’on s’exporte est d’attirer l’attention, autant le faire avec un album qui à de la classe. Ca tombe bien, c’est le cas de cet ON EARTH, qui cristallise plusieurs influences et genres typique du Rock des décennies passées, lorsque des PINK FLOYD perçaient et qu’un LED ZEPPELIN était en pleine gloire.

« Hypnotique » est un terme qui résumerait bien l’album et ses composantes. Que ce soit par ses rythmes, sa musicalité ou même la voix de Simon Staltari, le catalyseur de toutes ces parties hypnotiques. SIMON STALTARI ressort d’ailleurs comme le grand artiste de la réussite de l’album, grâce à sa voix, mais surtout ses lignes de chant dont les refrains sont souvent l’empreinte musicale d’un morceau (OVER, I AM). Un schéma typique du rock old-school, par son fameux « intro-couplet-refrain ». Et c’est également ce qui fait d’ON EARTH un album direct et facile d’accès.

Néanmoins, il conserve une part de profondeur et une richesse plutôt grande dans les sonorités qu’il arbore où dans sa diversité. COSMIC RAYS n’aurait pas été hors-sujet sur un album du floyd (quoiqu’un peu plus agressif), grâce à son côté quasi prog et ses sonorités plus space. TALKBACK CALLER rappelle lui la pop-rock dans une veine proche de U2. Voilà typiquement un exemple du contraste saisissant entre les morceaux : on pourra même retrouver des affinités avec les stoner CO-CREATORS. STATE OF MIND fait parfaitement office de clôture, étant typiquement le titre le plus élaboré, profond et vivant de cet album. Il représente l’essence même d’ON EARTH par ses guitares saturées et claires, son riff et les décorations musicales dont il dispose. Une fin hypnotique à l’image de cet album.

Surprenante livraison australienne donc, qui, malgré le peu de chose qu’ils nous envoient, sont souvent de qualité. On gardera donc ce ON EARTH en mémoire pas mal de temps encore, nous en tout cas, il continue de tourner sur les platines …