EREBUS ENTHRONED
Temple Under Hell [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 47.28
Style : Black metal
  Infos :
  Contact label : http://www.seancerecords.com/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/erebusenthroned
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 30 mars 2014 , réalisée par blacklakenidstang
   
Au pays du didgeridoo et de talentueux artistes de rock étiqueté « indie », il semblerait qu’on ne trouve pas uniquement que de la musique ensoleillée. Certes, on connait déjà Be’lakor et leurs chefs d’œuvre de melodic death metal extrêmement efficaces mais il y existe également des groupes de black metal sérieux. Or, EREBUS ENTHRONED est justement l’un de ces groupes.

Formé en 2006 à Sydney et auteur d’un premier album sorti durant l’année 2011, "Night’s Black Angel", Erebus Enthroned s’apprête à sortir en ce début avril un second opus, "Temple Under Hell".

Il me semble que la première caractéristique relative à cet album à souligner est liée à son alliance entre tradition du black metal et black metal plus moderne. En d’autres termes, Erebus Enthroned respecte certains codes du black comme le son caverneux (mais propre), l’atmosphère hostile et malsaine et surtout une agressivité omniprésente. Cependant, plutôt que de se cantonner au black pur et sans réel intérêt à mes yeux (entendez Marduk et assimilés), les australiens poussent la difficulté dans la composition et le jeu afin de parvenir à un black bien plus mélodieux, dans l’esprit des groupes qui parviennent à faire ressortir la beauté du genre (entendez Watain ou Dark Funeral). Cet album est ainsi un mélange de ces deux tendances : sans être un parfait groupe de melodic black à la manière de Taake ou de Storm of the Light’s Bane de Dissection, il sait combiner avec réussite ces deux extrémités du black, en témoigne la majorité des morceaux de cet album.
On trouve ainsi "Return", un morceau très brutal dans l’esprit relativement primaire du black originaire mais le reste de l’album est bien plus empli de mélodies, notamment "Trisagion" dans la veine de Watain et "The Temple Under Hell", mon morceau préféré, me rappelant quelque peu Dissection.
Pourtant, Erebus Enthroned va encore plus loin dans le premier titre de l’album, "Sorathick Pentecost". Hypnotisant, il instaure une atmosphère sombre, froide et sale donnant au morceau une véritable dimension atmosphérique. Certes, la musique des australiens n’est en rien comparable à de l’atmospheric black stricto sensu façon Summoning ou Negură Bunget mais le côté atmosphérique reste néanmoins tout à fait palpable dans une certaine mesure.

Cet album est donc un album intelligent et travaillé. Il est également inspiré, malheureusement pas dans le sens le plus positif du terme puisque Erebus Enthroned ne fait que mélanger de bons éléments des maîtres du black, qu’il soit pur ou mélodique, voire ambiant, sans toutefois réellement réussir à sortir son épingle du jeu et nous livrer un opus offrant une nouvelle perspective au style. Il n’y a donc rien de neuf, rien d’original.
Toutefois, Temple Under Hell est bien réalisé dans son intégralité et reste un bon album pour tout amateur de black – non-borné aux racines du genre – qui aime retrouver des mélodies dans un black obscur où gémissements et rituels sont indubitablement ancrés.







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