CHRONIQUES ALBUMS

On nous cache tout, on nous dit rien, tel pourrait-être le propos lorsque je découvre « blood money » l’album des hard-rockers Australiens BLACK LABEL. En effet depuis 10 ans maintenant ce combo qui a donné une centaine de concerts, ouvrant notamment pour leurs compatriotes de ROSE TATTOO et THE ANGELS était pratiquement inconnu en Europe jusqu’à ce jour. Alors, Bad Réputaion le label frenchie, répare l’erreur et nous propose leur album sorti déjà en Europe en 2010 sous le nom de LAWLESS BREED pour éviter la confusion avec le groupe de Zakk Wilde… Sortie passée inaperçue donc, mais maintenant « blood money » refait surface en mars 2014 avec en bonus un autre CD « Live In Berlin » enregistré en 2008. Je vais donc découvrir avec vous ce hard-rock du pays des kangourous, là, tout de suite via ma chaîne hi-fi. C’est parti, « get a grip » comme dirait mon ami le rocker fou !

Effectivement, il faut s’accrocher à l’écoute des compositions du quintette de Sydney, ça décoiffe d’entrée de jeu, headbanging obligatoire. On sent tout de suite un jeu de musiciens, vieux routards du rock plombé, qui vous soulève les tripes à l’aide de riffs ravageurs, de rythmique dégoulinante de binaire avec une basse ronde et généreuse. Mais la sauce pimentée du hard n’roll ne s’arrête pas dans une veine qui profite uniquement aux envois classiques et uniformes. Les soli sont judicieusement bien placés et la slide est utilisée à bon escient comme le faisait Pete Wells dans les « Tatts ». Et puis, il y a cette voix cousine de celle de Klaus Meine des SCORPIONS qui se décline dans plusieurs registres tout en dosant une certaine agressivité le moment venu.
Le groupe de Sydney a su s’approprier de bonnes influences, celles allant de ROSE TATTOO à LED ZEPPELIN et à LYNYRD SKYNYRD en passant surtout par le ZZ TOP de la grande époque. Et le résultat est sans appel, le mix est réussi, pas de copier/coller mais au bout du compte BLACK LABEL nous invite à le suivre dans une voie particulière, sa voie tout simplement qui semble sortir du lot en s’écartant par la même de celles de AC/DC ou de AIRBOURNE.
Et puis, et puis, on nous offre dans le « package » un CD « Live In Berlin » qui nous montre que le groupe semble être en quelque sorte une « bête de scène », un groupe qui privilégie les concerts, où il peut se donner à fond tout en conservant sa technique instrumentale, ce qui nous donne envie vraiment d’assister à l’une de leurs prestations live. Car ne l’oublions pas, ce combo s’est « fait » à la force du poignet dans les rassemblements de bikers, dans les odeurs d’essence et de graisse, là où l’on ne peut tricher sous peine d’être « éjecté » de la scène. Alors, oui, le cd live que nous écoutons après l’album donne toute la mesure de ce quintette fou de rock n’roll, ne manque que l’image, à quand un DVD.

Le conseil de fin de chronique est le suivant : amateurs de hard « couillu et plombé » mais néanmoins de qualité, courrez, mais courrez donc vous procurer cette perle rock en diable, je ne vous le dirais pas deux fois, quelle claque !