CHRONIQUES ALBUMS

Les danois de Pretty Maids nous reviennent avec un album tout frais et pêchu, mélodique à souhait, comme à leur habitude... Louder than ever et sa fantastique pochette n'est pas réellement un nouvel album car au milieu de quatre nouvelles chansons, ce sont des relectures de quelques-uns de leurs meilleurs morceaux, piochés dans différents albums de 1995 à aujourd'hui...


L'écoute de ce disque me donne sérieusement l'envie de redécouvrir la discographie du groupe, qui a toujours sorti des albums de qualités à travers quelques décennies maintenant et dont j'avais perdu un peu le fil, malgré mon goût prononcé pour leur musique et surtout pour la voix toujours majestueuse de Ronnie Atkins...

On commence par « Deranged », tout nouveau morceau mid-tempo, bien classique et rentre-dedans et qui augure le meilleur pour la suite, suite qui est tout simplement magnifique. « Playing God » est majestueux avec son refrain de tueur et où la voix éraillée de Ronnie fait des merveilles, à l'instar de « Psycho Time bomb » le bien nommé.

« My soul to take », nouveau single prend le relais et nous montre la face plus commerciale du groupe, mielleuse et mélodieuse à baver, certes très bien composée, mais j'avoue que c'est la part du groupe que j'apprécie le moins. Je préfère largement les morceaux heavy et puissants, non dénués de mélodies d'ailleurs comme justement « Tortured Spirit » et « Virtual Brutality » qui expriment tout le talent des cinq musiciens, les claviers majestueux, les rythmiques tueuses et les soli flamboyants de technique et d'inspiration du sieur Ken Hammer.

Je redécouvre véritablement ce groupe, comme avec ce « He who never lived » écorché et tremblant d'émotion, et les relectures de « Snakes in Eden » et « Wake up to the real world », un peu datés dans le style, ayant néanmoins largement leur place aux côtés des autres titres plus récents.

Les deux derniers nouveaux morceaux, « Nuclear Boomerang » et cette ballade de clôture excellentissime d'émotion, « A heart without a home », ne me fera pas mentir. La production est puissante (c'est le moins qu'ils pouvaient faire me direz-vous, sinon quel intérêt de réenregistrer des morceaux à l'identique??) et la voix de Ronnie, qui soufflera ses cinquante bougies cette année, reste toujours aussi impressionnante, joliment mélodique, « With these Eyes », autant qu'éraillée et presque hurlée sur « Playing God »...

Pretty Maids existe depuis 1983, ils avaient à l'époque envahi les esprits des « hard-rockers » avec leur fameux tube « Back to back » sur leur deuxième album « Red, Hot and heavy » ; en 2014, ils arrivent encore et toujours à chaque sortie d'album à nous mettre à genoux par leur talent et leur inspiration... Chapeau bas, messieurs, « Louder than ever » est encore une réussite, pour notre plus grand bonheur auditif !! Un très bon album pour ceux qui ne connaissent Pretty Maids que de nom...