BLACKFINGER Blackfinger [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 43.38 Style : Heavy/Doom rock |
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Chronique : 16 mars 2014 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Il était temps ! Voilà maintenant 6 ans que j'attendais cet album, et il est là, dans mes mains fébriles, prêt à être enclenché dans ma chaîne, une longue histoire... Alors qu'il quitte TROUBLE peu de temps après la sortie de "Simple Mind Condition" en 2007, Eric Wagner annonçait déjà qu'il était sur un nouveau projet intitulé BLACKFINGER, projet qui deviendra groupe et qu'il aura fait mûrir durant ces années de hiatus à Chicago, berceau du heavy doom américain. Mais voilà que quelques concerts (aux U.S) se font entre 2010-2012 ce qui aura pour effet de créer le "buzz" chez les fans de Heavy/Doom, et qu'en fin d'année 2013 est enfin annoncée la sortie de leur premier album, sobrement éponyme, mais qui pour beaucoup de fans déçus de son départ de TROUBLE, vont enfin pouvoir découvrir ce que ce Monsieur tramait durant tout ce temps. Point il n'en faut pour beaucoup (moi y compris) le chant particulier d'E.Wagner est sûrement la seule chose qui rendait son ancien groupe aussi particulier et dès "I am Jon", on repart en arrière, en 1992 plus exactement alors qu'est sorti "Manic Frustration". Pas de vocalises "heavy" a proprement dire, mais le parlé d'un homme que je considérerai comme un "doomster/hyppie/romantico/depressif" à l'intonation bien particulière qui me prend aux tripes tel le "Breathe" sorti à cette époque, c'est donc ici une ballade qui ouvre l'album, dans lequel l'auditeur se retrouvera émergé dans un flot d'émotions passant de la solitude au bonheur autant que de questionnements existentiels et de déceptions. Sans tomber dans le mélodramatique, fort heureusement BLACKFINGER sait rester tout aussi heavy. Et dès que les deux guitaristes, Rico Bianchi et Doug Hakes passent en mode "overdrive" on retrouve, et c'est indissociable aux vues du chant, une "Trouble touch" sur ces morceaux. Que ce soit "Yellowwood" qui avec quelques accents psyché n'est pas sans rappeler l'époque "Simple Mind Condition". Pour les néophytes, la musique délivrée par BLACKFINGER oscille entre parties Heavy, des ballades ou des morceaux un poil plus "doom" ne serait-ce que par les textes. D'ailleurs, et là où le bât blesse, c'est que l'ombre de Trouble reste planer sur tout cet album et il est très difficile de s'en détacher, tout comme un autre projet d'Eric (avec Danny Cavanagh, Anathema) LID, sur le morceau "On Tuesday Morning" par exemple. Et j'y retrouve ce que j'attendais, tout autant des solis poignants ("Why God?", "Here comes the Rain") que des slows ("As long as I'm with You", grande pensée à la reprise de "Rain" avec violon et piano, touché en plein coeur) mais surtout des refrains et des morceaux qui entrent aussi simplement en tête aux refrains entêtants ("Keep Falling Down"). Mais le final reste à mon goût en queue de poisson et on en aurait souhaité un peu plus encore ? Entre BLACKFINGER qui est un GROUPE et non pas un projet solo, et THE SKULL (reprises de Trouble avec d'anciens membres?!) E.Wagner revient enfin sur les devants de la scène et s'adresse aux inconditionnels de l'époque "Manic Frustration". Entre un Trouble (dont il ne pourra jamais se défaire) et un LID, cet album trouve une place de choix dans une discothèque éclectique, de part sa facilité d'écoute, sa personnalité et sa sincérité. L'un des albums de l'année ici, mais étant fervent admirateur des réalisations de son principal protagoniste, il me restait difficile d'être objectif... On est pas dans le Heavy metal, on est pas dans le Doom, on est pas dans le rock, on est dans le monde d'Eric, qui signe enfin l'album tant attendu et souhaité. Avis aux amateurs d'émotions. |
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