HYPNOS The Fall [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 53.03 Style : Post-metal |
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Chronique : 27 février 2014 , réalisée par blacklakenidstang | ||||
« Puissante, pesante, mélancolique et névrosée, telles sont les couleurs qui émanent du spectre musical d’HYPNOS ». En voilà une description prometteuse d’un jeune groupe venu de Lyon ! Créé en 2011, ce quintet français est l’auteur de The Fall, un album à ranger dans la catégorie post-metal/sludge. Malheureusement, qui dit post-metal ou sludge, dit souvent déjà-vu (ou plutôt entendu)… Ces lyonnais sont-ils donc de taille à dépasser ce triste cliché ? Le problème de ce genre musical, comme je l’ai déjà écrit plus d’une fois, est qu’il a clairement des difficultés à se renouveler, aboutissant donc à de nombreux albums extrêmement ressemblants. De façon personnelle, ce problème n’en est pas toujours un pour moi en ce sens que je me retrouve tellement dedans qu’un manque de personnalité ne me dérange pas forcément : le post-metal banal mais bien exécuté restera toujours infiniment plus agréable à mes oreilles que les créations des chefs de file d’autres subdivisions du metal… Alors que penser de The Fall ? Après réflexion, je ne peux que pointer du doigt un manque certain de personnalité, un défaut d’étincelle qui ferait sortir cet album de l’ordinaire. On pourrait m’opposer le fait que si, comme je l’ai expliqué, ce genre est un peu sclérosé alors il est déraisonnable d’espérer d’un nouvel album du style qu’il sorte des sentiers battus. A cela, je ne citerais que deux exemples criants prouvant le contraire : le chef d’œuvre absolu de Cult of Luna, Vertikal, sorti l’an passé, et le dernier album en date de Neurosis (2012), la plus belle œuvre du groupe à mon goût. Cependant, pour un premier album, il me semble qu’il est nécessaire d’avoir un jugement si ce n’est plus souple au moins plus adapté aux circonstances. Hypnos, à travers cet album, a su exprimer tout son talent, tout son professionnalisme pour nous livrer un album d’une grande qualité. En effet, si l’on met de côté ce manque de personnalité qui est, peut-être, un critère pointilleux, strict dans ce style en particulier, il est clair que nous sommes là en présence d’une musique très bien exécutée et plus qu’agréable à l’oreille. En d’autres termes, le potentiel pour un prochain album véritablement excellent n’est pas à chercher : il est absolument omniprésent. De plus, si l’on se concentre sur le premier album de nombre de groupes de post-metal/sludge, je ne peux que constater qu’il est rare que le chef d’œuvre se manifeste immédiatement (The Galilean Satellites de Rosetta étant probablement l’exception confirmant la règle). Enfin, il est indéniable qu’à chaque écoute, je me mets à apprécier cet album encore plus. Peut-être est-ce dû à ma perpétuelle attirance pour ce genre musical, malgré ses faiblesses, mais il me semble qu’il s’agit là d’un des caractères de l’album à souligner, afin d’éviter de le juger trop rapidement alors qu’il faut du temps pour qu’il se révèle complètement. Concernant le contenu de l’album, vous l’aurez compris : les morceaux sont longs, lourds, étouffants, mais le côté atmosphérique inhérent au genre réussit à merveille à faire respirer le tout et permet alors à l’auditeur de se faire guider avec plaisir par les morceaux. Bien entendu, les répétitions sont également présentes, ce qui me pousse à souligner le fait que malgré la référence au dieu grec du sommeil, il est difficile de s’ennuyer en écoutant The Fall : le temps est nécessaire dans chaque morceau pour construire les ambiances si bien réussies. Lent, passionnément désespéré, The Fall marque donc un départ réussi pour Hypnos, en espérant que ces lyonnais parviendront à nous offrir rapidement de futurs albums enrichis du peu qui leur manque. |
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