SILENT OPERA Reflections [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 47.33 Style : Metal symphonique progressif |
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Chronique : 12 février 2014 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Ôtez-moi d'un doute... Est-ce que le monde entier pourrait passer à côté de ce groupe gigantesque qu'est Silent Opera ? Serait-il possible que ces musiciens et le chef d'oeuvre qu'est Reflections passent à côté de la notoriété qu'ils méritent, à cause de l'intérêt que l'on porte aux plus gros et plus connus (les sempiternels Metallica, Motorhead, Maiden, Megadeth et les sorties annuelles de DVD bonus, live, bootlegs, rééditions et j'en passe..) ou bien aux groupes qui font le buzz visuellement mais musicalement inintéressants comme Ghost par exemple qu'on nous force presque à aduler dans les mags spécialisés, alors qu'ils seraient restés dans l'ombre s'ils n'avaient pas été encagoulés, masqués et anonymes ??? Serait-ce à cause de tout cela que Silent Opera n'a pas la reconnaissance qu'il mérite ? Bon, je sais que l'album ne sort que dans quelques jours mais quand même... Je vais tenter de réparer cette injustice de ma modeste contribution écrite. En premier lieu, une superbe intro guerrière et dévastatrice entre jeu et nous annonce sans ménagement la couleur… D'entrée, la production léchée aux petits oignons nous prend aux tripes et l'on sent bien, à l'écoute des premiers riffs saccadés et lourds (« Nightmare Circus » et « Dorian »), et à la voix bien spécifique de la chanteuse Laure Laborde qu'on ne va pas s'ennuyer une seconde.... Et c'est vrai, chaque couplet, chaque break, chaque refrain est un événement en soi, et ce, dès le départ de « Nightmare Circus », ce dernier comportant un chorus de piano divin, digne d'un Rick Wakeman en grande forme... Le duo vocal que forment Laure et Steven fonctionne à merveille, la voix death et puissante mâle d'un côté et celle plus douce mais non moins sonore féminine nous donne des frissons, tant les sentiments et les émotions des lyrics sont imagés dans les deux timbres. Celui de Laure d'ailleurs, contrairement à la plupart des groupes symphoniques, n'est pas en mode lyrique forcé, mais navigue toujours entre deux eaux et cette façon hybride et assumée de chanter change radicalement de tout ce qu'on peut entendre, et cela fait du bien... Les compositions sont très inspirées et même si elles restent complexes, les divers breaks et plans divers et variés restent dans une continuité metal et mélodique qui nous font traverser des espaces inconnus et novateurs. Je suis resté scotché d'admiration sur certains moments, figé dans le temps ! Et la suite est encore meilleure, musicalement riches, les brûlots fougueux que sont « Fight or Drift » et « Dawn of the fool » ne démentent pas mon intérêt porté précédemment, et le renforcent même... Bien que je sois assez réfractaire aux voix black et death, je tiens à reconnaître que Steven s'en sort avec les honneurs et la complicité vocale flagrante avec Laure est époustouflante, dommage que je n'ai eu que la version mp3 de l'album, j'aurais bien parcouru les textes en détails pour m'imprégner un peu plus du concept et du livret, car l'artwork a l'air impressionnant... « Chronicles of an infinite sadness » est foudroyant de dextérité et progressif à souhait et le début de « Inner Museum » file la chair de poule avec cette voix doublée de Laure, quasi-médiévale et épurée à souhait... avant de nous envoyer de plus belle leur talent à la figure... Les guitares de Romain sont monumentales de précision et de feeling, Olivier et Jon, respectivement basse et batterie rugissent en osmose technique totale et les claviers flamboient de mélodie et de majesté, Laura amène dans son jeu l'autre côté féminin du groupe, c'est à dire plus fin, plus harmonieux et déterminé... L'album se termine sur l'épique « Sailor siren and bitterness », 11 minutes au compteur et pas une de trop... Ce morceau de malade réunit le savoir-faire du groupe entier ; dextérité, monde à part, musique évoluée et habile, émotions à fleur de peau, talent de composition et recherche mélodique et progressive... Un mix parfait entre tous les instruments où aucun n'est plus imposant que l'autre, une unité au service d'un chef d'oeuvre de metal classico-romantique, avec une teinte de modernité qui donne foi en l'avenir du metal en France. Car oui, Silent Opera est français, qu'on se le dise !!! A l'instar de jeunes groupes géniaux tels que Syren's cry ou Mythery (pour ne citer qu'eux), il est grand temps de réagir et de soutenir à fond ces artistes magnifiques qui nous font vibrer au son de leur talent, c'est tellement rare qu'il faut batailler et en parler le plus possible autour de nous, pour qu'ils aient un jour une place dans les pages de mags aux côtés des monstres sacrés qu'on en peut plus de lire et pour qu'ils remplissent des salles immenses... Nous avons besoin de sang neuf, et notre cher pays en regorge, suffit de les chercher et de leur donner une chance de s'affirmer, alors qu'on ne nous montre que les pires et les plus « faciles »... Silent Opera ? Je dirais Majestic Opera, oui !!! Cet album est ma première claque de l'année 2014 et ma plus enthousiaste chronique à ce jour, et je vais courir pour dégoter leur tout premier album « Act One »... Bravo à tout le groupe pour ce beau moment de musique, je m'en vais me remettre quatre couches de suite !!! Sortie de Reflections dans quelques jours sur Massacre Records, courez l'acheter !!! Une œuvre majeure qui mettra de la couleur et de la vie à votre discothèque personnelle... |
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