CHRONIQUES ALBUMS

L’artwork présent sur la pochette de cette galette annonce la couleur d’entrée de jeu. La tête du christ entre les cuisses d’une femme, ce dernier buvant la cyprine de la nymphette. On peut être certain d’avoir notre dose de blasphème et de mauvais goût. Et c’est ce que l’on retrouve effectivement dans cette démo, troisième en date pour Inkisitor, groupe français de la région du Mans.

La musique d’Inkisitor suinte la violence, la dépravation et le péché. Tout d’abord le son, qui joue un rôle indiscutable dans l’ambiance de ces quatre compos, est étouffé et puissant, crade et direct, pour vous donner un repère, celui-ci m’a tout de suite fait penser au son de The Black House des ricains de Krieg. Avec une guitare lourde et rapide, créant un véritable déluge ordurier soutenu par une batterie défonçant tout sur son passage. Le mixage est parfait et les instruments créent vraiment un ensemble maléfique et oppressant. Les riffs sont accrocheurs et percutant. Les morceaux sont courts pour aller directement au but. La voix est extrêmement malsaine, complètement écorchée avec un souffle dépravé qui pourrait rappeler celui d’une bête innommable emplie de haine et de dégoût.

Ces quatre titres sont une véritable boucherie, et viennent salir nos petites oreilles chastes engendrant une jouissance malsaine et intense. Mais malheureusement ces quatre titres sont trop insuffisants !! Les quinze petites minutes de cette prod sont vraiment courtes quand la musique est aussi bonne et la fin du dernier morceau laisse une frustration difficile à assouvir. Alors par dépit on se repasse l’album en boucle sans s’en lasser. Enfin il vaut mieux que ce soit court et bon que long et chiant. C’est bien connu.