CALIBAN
Ghost empire [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 48.03
Style : Metal core allemand
  Infos :
  Contact label : http://www.centurymedia.com
  Contact groupe : http://www.centurymedia.com/artist.aspx?idartist=220 http://calibanmetal.com/
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 04 février 2014 , réalisée par Simius
   
La « Deutsch quality » du Metal Core est de retour chez Century Media. Un an à peine après la sortie de « Veto », le dernier album de HEAVEN SHALL BURN, les petits frères du genre, le groupe CALIBAN refait surface avec une nouvelle production. C'est d'ailleurs après un été et une fin d'année relativement mouvementée à voyager de scène en scène pour la promotion de leur dernier album« I am Nemesis » sorti début 2012, que les gars de CALIBAN font leur grand coming back, nous présentant une nouvelle production : «  Ghost Empire ». Une nouveauté attendue avec plus ou moins d'enthousiasme, au vue des derniers retours et critiques de leurs avant-dernières production...

Arrêtons nous sur la pochette tout d'abord : un pâle décor apocalyptique, assemblant couleurs sombres et ternes. Un artwork légèrement éculé ( rappelant étrangement le dernier album de MUMAKIL sorti en 2013 « Flies will starve ») qui pourrait présagé le pire en matière d'innovation, mais relativement en accord avec le titre de l'opus. Du reste, on s'accorde à penser qu'on est bel et bien dans une production proche du deathcore (un bon cliché il faut l'avouer). Aspect qui faisait cruellement défaut sur « I am nemesis », faisant plus écho à un bon vieux album de CELESTE, groupe black metal Français de renommé... Semblerait que CALIBAN ait retenu la leçon avec « Ghost Empire » sans pour autant prendre de risque.

Dès le début du CD, on ressent jusqu'au bout du moindre breakdown la marque du groupe. « King » se veut énergique et entraînante sous une partie mélodique ultra hachurée. Une bonne façon de commencé cet album, à mon humble, avis sans passer par une introduction qui aurait été trop surfaite devant un titre aussi entraînant. En règle général c'est d'ailleurs ce qui fait la force de ce nouvel opus : une composition située entre ciel et terre, entre innovation et formules répétitives. Il suffit de s'attarder quelques temps sur une musique pour y trouver quelques instants particulièrement éloquents, où le breakdown laisse place à l'élévation de la voix de Marc Görtz et de Andreas Dörner, à une harmonie instrumentale (notamment des guitares) plus posée. Cet aspect plus aérien particulièrement notable sur quelques pistes comme « Wolves and rats », « I am a ghost » rappelle quelques titres de « Sempiternal », le dernier BMTH. En d'autres termes, « Ghost Empire » redonne toute sa dimension à ce que le mot « Core » veut dire, sans pour autant prendre une trop grande part de risque sur la composition qui reste de l'ordre du déjà vu. Non, là où se trouve la véritable découverte de cet album reste encore dans la nouvelle dimension vocale offerte tout au long de l'opus. D'un point de vue instrumentale, quelques instants atypiques et surprenants, comme le début de « Cries and Whisper » ou encore la bouleversante « Good man » faisant étrangement écho à « beautiful lie » de 30 SECOND TO MARS dans un autre registre, apporteront à l'album une dimension nouvelle voir intrigante tant le ton donné change subitement. Cet accent à vouloir mettre en avant la voix clair ferait presque hors sujet... mais voilà, cela sonne bien, il faut l'avouer. Le contraste est saisissant entre la violence des breakdowns, dont les allemands se sont fait maîtres, la subtilité et la légèreté qu'apporte la voix de Marc Görtz sur certaines pistes.

« Ghost Empire » est sur de nombreux points un très bon album, purement emprunt de la patte du quintette allemand. L'album développe cependant certains points intéressants sans pour autant les exploiter dans leurs ensembles comme les passages plus aériens apportant un contraste absolument poignant, et poussant tout adepte du headbanging à se laisser atteindre d'une furieuse frénésie. On sent que CALIBAN a mûri à travers ce nouvel album mais on est encore loin du compte pour ce qui est de la véritable révélation de l'année. Jouant la carte de la sûreté on en perd tout ingéniosité.







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