NEBELUNG Palingenesis [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 52.19 Style : Neofolk |
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EMOTION |
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Chronique : 31 janvier 2014 , réalisée par blacklakenidstang | ||||
Une fois n’est pas coutume, je vous invite une nouvelle fois à plonger dans les douces mélodies du neofolk, bien éloignées de la brutalité des riffs enragés peuplant la plupart des chroniques de Pavillon 666… Cependant, si, la fois précédente, j’ai vanté les indéniables qualités du solitaire Vàli, dont les mélodies lumineuses rendent hommage au bien-être et à l’espoir, il est aujourd’hui question d’un groupe ancré dans la facette plus sombre du neofolk, que certains nomment darkfolk. La distinction, qui pourrait sembler fondamentale, ne l’est pourtant que du point de vue du ressenti. En effet, NEBELUNG, trio allemand provenant de Bonn, reste un groupe profondément acoustique dans lequel il est possible d’entendre divers instruments tels que les guitares classique et folk, le violoncelle, l’accordéon, l’harmonium indien (sorte d’orgue), le hammered dulcimer (sorte de cithare) et le verrillon. Comme à l’accoutumée, l’inspiration première est celle du silence et de la forêt, en résultant une atmosphère apaisante appelant tranquillement à méditer sur l’existence, qu’il s’agisse de celle de la Nature, de la nôtre ou du lien unissant les deux. Ainsi, la différence – subtile je vous l’accorde – tient au côté mélancolique de cet album, ce qui ne peut qu’être confirmé, d’une certaine manière, par l’étymologie du nom du groupe. Novembre en ancien germanique, Nebelung est une référence claire au mois symbolisant la réflexion, la tristesse mais surtout l’hiver approchant, époque de l’année où la Nature commence à se rebeller en montrant sa puissance face à l’Homme grelottant. Cet album, Palingenesis (Renaissance en grec), est donc représentatif d’un sombre songe et nous accompagne alors dans un délicat rêve automnal empreint de nostalgie et de souffrance. Plutôt minimaliste, Palingenesis réussit, à partir de sa simplicité, à faire éclore des émotions chez ses auditeurs, comme la muse du groupe, la Nature, sait si bien le faire. La beauté naturelle des notes du trio allemand parvient alors à donner la sensation d’écouter le vent à mesure que le temps ralentit… Bref, autant le dire, nombre d’auditeurs pourraient s’ennuyer à l’écoute de cet album ou, au mieux, le considérer comme un superbe album de fond sonore, ce que je ne pourrais, certes, que confirmer. Toutefois, borner Palingenesis à cela l’empêcherait d’être apprécié à sa juste valeur. Pour découvrir cette dernière, il est nécessaire de lui consacrer un temps exclusif, à l’abri de toute distraction : la récompense, si vous n’atteignez pas la transe découlant des sublimes et calmes répétitions de notes, sera au moins celle d’avoir passé un moment profondément déstressant et régénérant, à la fois pour votre corps et pour votre esprit. Assez spirituel au fond, cet album est une merveille de simplicité et de tranquillité qui a le mérite non seulement d’être acoustique mais également instrumental, les murmures à peine audibles réaffirmant bien le fait que la voix est un instrument à part entière et n’a pas forcément besoin d’être mise pleinement en avant pour qu’un album soit considéré complet… |
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