CHRONIQUES ALBUMS

Quelle énigme se cache derrière le nom de Cave In ? Que peut bien renfermer ce disque présenté de manière relativement succincte par sa maison de disque ! Groupe américain formé en 1995 et composé de quatre membres ! Formation classique pour un groupe de rock ! Auteur de sept albums dont l’avant dernier « anthena » en 2003 sorti à l’époque chez RCA et jouant plutôt dans un registre metalo pop rock ! A quoi s’attendre au vu de la pochette grise comme un ciel d’automne et aussi impénétrable qu’une tombe du Père Lachaise ! Quoi que..
Perdu ! aucune influence gothique ici ! Pas de Black, pas de Death, pas de grosse voix d’outre tombe ! rien nada ! Mais alors que vient faire un groupe comme Cave In dans les salons du Pavillon 666 ? Et bien à la première écoute je me suis posé la même question ! mais c’est quoi ça ? Comment arriver à décrire les sentiments multiples que dégage cette étrange et originale œuvre ! Et bien tout simplement en me laissant charmer par l’ambiance parfois rageuse limite hardcore de certains titres comme le très inspiré « trepanning » aux guitares incisives et percutantes ou le magnifique « paranormal » lourd et mélodique et où justement le refrain lancinant vous fait passer de l’autre coté !

Tel un shaman cette entité varie les ambiances au gré de ses humeurs. Stephen Brodsky (chant) possède un très joli timbre de voix me faisant penser par instant au non moins talentueux chris martin (Coldplay) dans cette facilité qu’ont les deux hommes à faire passer des émotions très fortes sans sourciller ; « down the drain » en est l’exemple type ! Petite mélodie à la guitare electro ambiance popisante raffinée et mélancolique absolument jubilatoire ! Cette petite douceur et sans aucun doute promise à devenir un hit sur les radios indépendantes Américaines ! Autres brûlots marquant l’instrumental « ataraxia » et son intro basse - batterie menaçante à tomber à la renverse suivi d’un arpège de guitare dissonant et aussi crispant que le joli petit bruit d’un volet qui grince ! Sous l’orage !

En fait il est très difficile de détacher un morceau d’un autre tant ceux-ci se complètent à merveille et racontent une seule et même histoire, un peu à l’image d’un groupe comme Pelican (dont je conseille vivement aux fans l’acquisition de ce petit bijoux !) Ou de formations plus anciennes comme les Doors pour les parties rythmiques dégoulinantes de groove ! La production est elle aussi à la hauteur, tous les instruments sont bien audibles et le tout reste bien équilibré même si par instant certaines longueurs pourront peut etre en déranger certains car il est vrai que ce genre là réclame une totale dévotion et un état d’esprit particulier ! Amateurs de mélodie « facile » passé votre chemin ….

Difficile, très difficile donc de définir Cave In ! Tellement d’idées se bousculent ça et là ! Impossible de les enfermer dans telle ou telle case, et c’est à mon avis, la marque des grands ou d’un futur leader d’un genre qui ne demande qu’un peu d’attention et d’ouverture pour pouvoir éclore… j’ai donc passé un bon moment en compagnie de ces bougres là ! Une jolie claque et la sensation que finalement à l’image du phœnix, le rock sous toutes ses formes ne mourra jamais ….. amen