ISKALD
Nedom og Nord [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 49.53
Style : Melodic black metal
  Infos :
  Contact label : http://www.indierecordings.no/
  Contact groupe : http://www.iskald.com/ https://soundcloud.com/iskaldofficial/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 18 janvier 2014 , réalisée par blacklakenidstang
   
Talentueux groupe de melodic black metal norvégien formé en 2005, Iskald (« Glacé » en français) s’inspire de son environnement pour composer sa musique, en résultant des merveilles sonores dont l’ambiance permet sans peine de se représenter mentalement de froids paysages du nord de la Scandinavie.
Cet hommage prenant aux terres sauvages de la Norvège prise sous les glaces a pu prendre la forme de plusieurs albums déjà, dont The Sun I Carried Alone en 2011, véritable réussite du genre. C’est donc après plusieurs hivers d’attente qu’Iskald est sorti de sa cryogénisation pour nous révéler en ce début 2014 Nedom og Nord (« Escapade dans le Nord »), leur nouvel opus, esquissant à nouveau avec brio leurs chères terres natales.

Dans ce nouvel album, le duo composé de Simon Larsen (voix, guitares, basse) et d’Aage Krekling (batterie) a décidé de nous offrir six morceaux d’une longueur toujours supérieure à sept minutes. Rien d’exceptionnel pourtant à remarquer au niveau du contenu de ces morceaux puisque le genre d’Iskald reste inchangé : il s’agit encore et toujours d’un groupe qui ajoute à sa base de black metal de fantastiques mélodies parvenant à créer une atmosphère en lien avec le thème originel du projet. Ce que l’on peut toutefois remarquer tient à la production de Nedom og Nord qui se révèle cette fois plus propre, plus travaillée qu’auparavant, de quoi donc creuser le fossé entre leur personnalité musicale et le black metal dans sa forme primaire.

Pour en revenir au contenu de l’album, "A Fading Horizon" est le premier morceau à être lancé mais est surtout le premier à réussir sans difficulté à mettre en œuvre cette froide atmosphère, obscure et fascinante, dont il est question. Mélodique à souhait, ce morceau ne renie pourtant certainement pas le mordant, l’agressivité qui fait du black metal l’une de ses principales caractéristiques.
Très vite, il est possible de remarquer que les morceaux ont tendance à tous se ressembler dans une certaine mesure. Pourtant, cela ne donne lieu à aucun ennui, tant chaque morceau puise dans le talent de ses compositeurs. De cela découle donc nombre de passages excellents, qu’ils se traduisent par de vigoureux riffs black ou des mélodies quasi-aériennes comme dans "Underworldly". D’une manière plus générale, la batterie d’Iskald est d’une grande qualité, captivante et puissante, bien loin du jeu de batteurs insipides, et le growl de Simon Larsen répond à toutes les attentes que peut avoir un amateur de black metal. Enfin, il est important de noter qu’il n’y a absolument aucun morceau inférieur aux autres : ils sont tous d’une qualité équivalente, c'est-à-dire d’une qualité certaine.
Peut-être est-ce toutefois là un mensonge de ma part… En effet, le morceau ayant pour titre le nom du groupe est probablement le chef d’œuvre de l’album. Parfait, il intègre cette fois une certaine mélancolie mais également un petit passage acoustique. Il faut dire qu’il s’agit probablement du titre le plus progressif de l’album, ce qui, dans l’univers du black metal, me ravit.
Quant aux trois derniers morceaux, ils donc tous aussi bons les uns que les autres. On retient ainsi "The Silence" qui est surement le morceau le plus malsain et violent de Nedom og Nord, quoique, là encore, la mélodicité répond présente, de quoi faire pâlir de jalousie un groupe comme Marduk ! "Nidingsdåd", lui, se distingue par un aspect oppressant mais n’a que l’infime défaut de prendre fin quelque peu brutalement. L’opus s’achève alors tristement avec le titre éponyme, "Nedom og Nord". Tristement puisque la dernière partie de ce morceau, long de plus de dix minutes, est à ce point sublime qu’en plus de me donner des frissons, elle me fait regretter que cet album se termine.

Maintenant sa froideur du début à la fin de l’album, Iskald réussit avec succès son objectif de rendre hommage au Nord de la Scandinavie. Hantant, Nedom og Nord m’aura fait voyager mentalement et fait rêver des belles aventures qui m’attendent dans ces mystiques terres nordiques.
Mon seul reproche à faire est lié au manque du « petit truc en plus » (ou d’une once de renouveau) qui m’empêche de vouloir écouter ce nouvel opus en boucle ou du moins autant que leur précédent album, The Sun I Carried Alone, bien qu’il me semble que cet album est l’un de ceux qui se laissent apprécier toujours plus au fil des écoutes.
Merci donc à Indie Recordings pour tenter de porter aux côtés des brillantissimes Cult of Luna et Wardruna un groupe de melodic black metal dont les qualités sont évidentes, probablement bien plus que leurs partenaires black metal de label 1349 ou Aura Noir. Mais c’est surtout vers Iskald qu’il faut se tourner pour remercier d’un si beau voyage musical. Si j’adore le post-rock, le post-metal, le sludge, le dark ambiant ou encore le pagan metal, c’est en partie pour les atmosphères quasi-« extra-musicales » qui parviennent à être créées. Il est clair qu’elles sont également présentes ici, en témoigne l’étiquette pagan black metal qu’Iskald a pu récolter à travers le temps…







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