VIOLETTE A taste of... [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 57.26 Style : Post-metal |
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Chronique : 16 janvier 2014 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Avec ce premier album de nos voisins suisses Violette, place aux ambiances saturées et oppressantes, aux sons décalibrés et grondants et aux voix growl, monocordes et énervées... La comparaison avec leurs voisin The Ocean est facile certes, mais saute tout de suite aux oreilles quant au style de musique joué ici, surtout par rapport au dernier album magnifique de ces derniers (Pelagial). Non pas que Violette ressemble tant que ça à The Ocean, lequel est plus varié et technique, mais ils font partie de cette famille musicale qu'on nomme post-metal ou post-core, nouvelle appellation depuis quelques années à laquelle je n'ai encore rien compris.. Tout cela pour dire que Violette privilégie des ambiances lourdes et lentes à un aspect technique et démonstratif. Une atmosphère assez sombre se dégage et évolue tout au long de l'album, sans vraiment nous mettre mal à l'aise comme certains musiciens du genre, car tout est bien fait, composé et interprété d'une main de maître et sans bavure. On garde donc une unité dans les accords et le peu de mélodies que l'on discerne, le chant est tantôt growlé, tantôt murmuré avec parfois un soupçon de chant clair mais assez frigide, comme dans « Common Sense »... Là est le souci, lorsqu'on base son style de musique sur les ambiances noires et dépressives, on se doit d'être inspiré, sous peine de devenir monotone et lassant, surtout avec des chansons de plus de 7 minutes... Parfois, les riffs tordus et lancinants d'un Neurosis des années 90 se font entendre, le côté indus en moins et on aimerait voir Violette aller justement plus loin dans leur quête sonore et mélancolique... mais rien n'y fait... Ca devient plat au fil des minutes et on se prend à prier pour que les derniers morceaux changent un peu de couleur, ou au moins passent du gris foncé au gris clair... Ca manque cruellement de chant, là où Paradise Lost, Type O Negative ou encore Candlemass avaient ce génie de ne pas nous ennuyer tout en développant des rythmiques lentes et des harmonies dissonantes et lourdes, Violette reste trop continu dans sa démarche et on décroche assez rapidement dès le quatrième morceau (« Sunny Avenue »).... Fort heureusement, la suite est plus intéressante et on sent les mélodies apparaître subrepticement, avec quelques pincées de clavier lointaines, apportant tout de même un peu de couleur dans cet assombrissement (« Verso of my life »). Puis le rythme se fait plus soutenu, moins lourd et les riffs de guitares deviennent acérés et cinglants, on sort peu à peu de la torpeur avec « A taste of violette » et le dernier morceau « Harrorving », montrant enfin la variété et le jeu de tous les membres du groupe... Une vrai évolution musique, une continuité qui n'était pas prévisible dès le départ. Coup de chapeau pour la production, auto-production qui plus est, que l'on doit principalement au chanteur/guitariste Rafael Crivelli qui s'est occupé de l'enregistrement et du mixage, le boulot est de taille et amplement réussi, la puissance et la précision des instruments sont bien mises en valeur, même la basse sort du mix avec un ronflement bien sympathique de temps à autre... Cet album ne fera pas l'unanimité, certes, car encré dans un style vraiment particulier pas très joyeux. Mais ne vous fiez surtout pas à votre première intuition, la musique de Violette se découvre et se dévoile au fil des écoutes, les yeux fermés, et l'esprit ouvert... On a hâte de les voir en concert !!! |
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