CHRONIQUES ALBUMS

Cela fait bien une dizaine d’années que les fans attendent un hypothétique album de KANSAS, groupe de Metal Prog phare des années 70 et 80. Et bien soyez rassuré, voici le nouveau SEVENTH KEY, qui fera office de substitut. Et on ne parle pas d’un ersatz mais d’un vrai bel album de Prog, vraiment sympathique, pêchu et bien produit. SEVENTH KEY (7K) se compose de 2 anciens KANSAS : Billy GREER et Mike SLAMER, bien que ce dernier n’ait été que collaborateur. Il s’agit tout de même de 2 pointures du genre, reconnus par leurs pairs. C’est pourquoi nous avons accueilli les bras ouverts ce I WILL SURVIVE qui n’a rien à voir avec Gloria GAYNOR.

En effet, ce I WILL SURVIVE est plus un album de rock prog que de disco, preuve en est le morceau éponyme qui ouvre l’album. Association de guitare /claviers (façons Hammond) dans un style prog assez marqué sur ce titre, un I WILL SURVIVE qui reste en tête. 7K annonce la couleur : pas loin d’un pourpre profond, parfois proche d’un arc-en ciel.* Globalement, la musique est un peu plus dure que chez Kansas, peut-être plus facile d’accès également, sans rogner sur une qualité d’arrangements remarquable. Si bien que chaque écoute révèle son lot de détails. Le disque se veut assez homogène et l’on retrouvera les mêmes ingrédients sur les morceaux à savoir le binôme guitares /claviers et des lignes de chants superbes (LAY IN ON THE LINE) avec un solo de guitare propre à chaque piste.

L’ennui ne guettera point son nez, 7K faisant preuve d’assez d’expérience pour savoir tenir l’auditeur en haleine et ne pas l’ennuyer. Les américains parviennent même à proposer des ballades sympa, surtout ce SEA OF DREAMS pas trop guimauve malgré les chœurs et le violon de David RAGSDALE (membre de KANSAS également) apportant sa touche à l’album. Mike SLAMER (guitare) délivre une prestation exceptionnelle dans les soli qu’il propose (TIME AND TIME AGAIN, I WANT IT ALL), un guitariste humble, pour une fois, même si les riffs ne sont pas tous marquants, excepté ce THE ONLY ONE, morceau qui ferait aisément office de single grâce à son groove et sa mélodie. Enfin, I WANT IT ALL (qui n’aura pas été emprunté à la Reine) conclue de belle manière l’album. Moins direct que THE ONLY ONE ou I WILL SURVIVE par exemple, le morceau est plus progressif et se dévoile davantage lors d’écoutes supplémentaires.

SEVENTH KEY met brillamment fin à une longue attente. Que ce soit pour les fans de KANSAS qui attendent depuis 2000 et qui retrouveront facilement quelques marques, ou pour les fans de 7K. Le groupe a su travailler cet album, en chantier depuis 2008. L’attente fut longue. Mais lorsqu’elle est récompensée de cette manière, on fait preuve d’indulgence et on écoute. Bon, tachez de ne pas trop tarder non plus la prochaine fois les gars …