LAST WAIL
Memories [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 49.24
Style : Folk melodic death metal
  Infos :
  Contact label : http://www.stygiancrypt.com/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/last-wail/116698101689802
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 19 décembre 2013 , réalisée par blacklakenidstang
   
En cette période phare où l’ô combien talentueux Tolkien émerveille une énième fois, depuis l’au-delà, les âmes d’enfants et les passionnés du fantastique, il est de bon ton d’écouter une musique dont le genre m’a toujours paru étrangement en rapport avec l’univers de l’auteur britannique : le pagan melodic death metal. Grande fan d’Ensiferum notamment, il me fallait alors mettre la main sur le dernier album de LAST WAIL, Memories.

Memories… un album parfaitement sorti de nulle part... Venus en effet de la lointaine contrée sibérienne, les musiciens d’Omsk sont signés chez Stygian Crypt Productions, label russe qui ne m’est clairement pas inconnu dans la mesure où il a accueilli Liholesie, probablement l’un des meilleurs projets de dark ambient neofolk.

Avant même de décrire le contenu de l’album, il me semble qu’il faut déjà s’intéresser à son artwork : ce dernier, sublime, est une invitation à écouter un héroïque récit slave dont je me prends déjà à imaginer les forêts enchantées, les batailles ensanglantées et les festins de trolls (complètement ivres cela va sans dire !). La musique de Last Wail est-elle donc à la hauteur de mes plus épiques attentes ?

Il est clair que les premières secondes très ambiantes, suivies d’une douce mélodie de flûte, laissent espérer le meilleur des sibériens… C’est alors qu’un metal typiquement guerrier retentit, dont les influences des grands groupes de pagan/folk death se retrouvent en quelques secondes à peine. Imaginez-vous tout simplement un morceau classique d’Ensiferum et vous obtiendrez Last Wail. "Battleforce", ouverture de cet opus, est donc un excellent morceau, qui plus est bien produit. Mais alors… est-ce une simple copie, certes tout à fait réussie, des maîtres du style ?

Le second titre, portant le nom du groupe, me permet pourtant déjà d’ébaucher une réponse à cette question : il semblerait finalement qu’il s’agisse d’une sorte d’Ensiferum où les instruments folk traditionnels sont davantage mis en avant, un peu à la manière des suisses d’Eluveitie. En effet, flûtes, violon, cornemuse et guitares acoustiques (6 et 12 cordes) sont extrêmement présents, sans pour autant jamais abandonner le death vigoureux, rapide et énervé des russes, à l’exception toutefois de quelques morceaux où la flûte nous surprend à mener la sanguinolente bataille. Il faut dire que le puissant et masculin growl d’Alina « Alien » n’est pas là pour calmer l’ambiance, à l’image de sa compatriote, la légendaire frontwoman Masha « Scream » d’Arkona, et qu’il ne faut clairement pas s’attendre à du chant clair ambiance folklore païen à l’instar dudit groupe de pagan black.

Puisque je suis d’humeur à faire un tableau de similarités et différences avec Ensiferum, Eluveitie et Arkona, je pense que l’un des éléments à également souligner pour définir Last Wail est relatif, malheureusement, à sa difficulté de créer des morceaux totalement entêtants, comme l’ont réussi ces trois derniers groupes à maintes reprises. D’autre part, Memories a un grand défaut : il est long, trop long. J’ai beau sincèrement apprécier cet album, il m’est extrêmement difficile de l’écouter en une seule fois, alors même qu’il ne dure que cinquante minutes. Puisque cet album est si bien fait et que j’aime tant ses influences, la seule explication que je pense pouvoir émettre reste bien son absence d’originalité.

Certes, tout n’est pas insipide : les morceaux "Last Wail", "Bloodlust Huntress" et "Cards with Mephisto" attirent à chaque fois mon attention et tout amateur du genre ne pourrait rester indifférent à ces épiques mélodies… Néanmoins, si Last Wail a assurément du talent, pour moi qui faisais référence à ce bon vieux Tolkien, il est clair que l’imagination demeure ici malheureusement bien pauvre…







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