TEMNEIN 404 B.C [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 52.29 Style : MéloDeath progressif |
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Chronique : 15 décembre 2013 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Venu tout droit de Lorraine, la démo de TEMNEIN m'avait déjà cinglée dans les tympans lors de ma rencontre avec l'un de leur membre en 2010. Le combo formé un an plus tôt pouvait se targuer d'avoir des influences qui me parlaient allant du Death au thrash en passant par des côtés tout aussi progressifs. C'était donc logiquement que j'attendais le résultat d'un dur fruit de labeur qui aura mis un peu plus de 3 ans à éclore. Ce fut aussi pour le quintette l'occasion de se faire un nom dans leur région et aux alentours avec notamment quelques premières parties remarquées. Et voilà donc, ici, fin 2013 que "404 B.C" est avalé par mon mange-disque, un peu plus d'un mois avant sa sortie. Reste à savoir maintenant si TEMNEIN confirme mes espérances... Après une intro typiquement heavy très solennelle, le groupe embraye directement avec "Self Division", enchaînement de double pédale et mini lead typée "M. Amott". Une production qui sonne à merveille, et qui direct me fait penser à la scène Götenburg, old In Flames et Dark Tranquillity à l'appui. Jeux à deux guitares typées heavy, possédant un gros travail de construction et de mise en place des riffs qui se succèdent selon un plan typiquement Heavy/Death mélodique. Pour ne pas y aller par quatre chemins, il y avait un bon moment qu'un groupe exerçant dans ce genre ne m'avait pas tapé dans l'oeil ! Car même si le morceau qui suit, "Tangled" (qui, avec "The Realists"composait la-dîte démo) est dans la même veine, le feeling dans la composition des riffs fait que les compos m'entrent rapidement en tête. Mais bien heureusement sans non plus faire dans la facilité car même si par moments on pense s'attendre à tel type de riff juste après le premier, le côté "progressif" entre en ligne de compte et m'emmène dans une cascade de variantes qui mises bout à bout vous construisent des morceaux bien ficelés, que ce soit au niveau du jeu complet de Valentin (batterie), très efficace, que part les appuis rythmiques de Julien (basse) qui d'ailleurs nous démontre aussi un groove bien certain lorsque son instrument est mis en avant, comme sur le break de "Thirty Tyrants" qui lui vaut son nom de famille: De Giorgio. (Tiens ça me rappelle quelqu'un ...) "Heart Hooks", dans la continuité des deux premiers morceaux et aussi premier extrait mis en avant par le combo, paie bien par son côté un peu plus "easy listening" où la construction du morceau se veut moins complexe et plus du type "couplet/refrain/couplet/pont/refrain" et aussi le titre le plus court de l'album (si on excepte intro et interlude) avec ses 4 minutes. Après cette fameuse interlude accoustique/lead bien trouvée, j'ai l'impression d'entrer dans la "2e partie" de l'album, comme si celui-ci avait été composé en deux temps, car là où l'on ressent les influences quasi-Suédoises des premiers morceaux, les 4 suivants font la part belle aux influences d'Outre-Atlantique plus ou moins marquées, allant de riffs "jazzy" alambiqués à la Atheist, à des parties plus "Modern Thrash" mettant d'ailleurs en avant les capacités vocales de Yoann "Sub" qui excelle tout aussi bien dans des vocalises typées "Death" (dont la diction et certaines tonalités se rapprochent de Mika Stanne), que "thrashy" ("Final Encounter") voire surprenante en chant clair lors du morceau fleuve et progressif qu'est "Bright Knife", même si autant le dire tout de suite ce passage est mon seul point négatif à l'album (je reviendrai sur l'artwork...), ne collant pas à son déroulement et faisant plus office de "clin d'oeil"... Par contre "Bright Knife" est bien un morceau qui prouve le travail acharné et l'excellence dans la composition des deux guitaristes Florian et James qui tout au long de ses 13 minutes entre accalmies et riffs puissants nous montrent tout leurs potentiels et balaient la multitude d'influences qui sont retranscrites dans leur musique, autant de riffs qui s'ajoutent et se complètent pour au final donner l'un des morceaux les plus accrocheurs de "404 B.C" n'atteignant pas l'ennui ou l'effet "démonstratif" que l'on retrouve si souvent dans ces groupes estampillés "prog". Et enfin celui-ci se termine par ce que je qualifierai d'hommage à Chuck Schuldiner, tant l'on ressent sa patte sur le morceau de clôture de l'album "Thirty Tyrants". Il paraît bien lointain ce temps où les groupes de Death metal faisaient dans le mélodique pur et dur (c'est à dire sans ces chants clairs et samples à l'appui qui leur font défaut ses dernières années), laissant cet héritage à des groupes de "Djent" ou de "core" qui le plus souvent manquent de personnalité. Et même si c'est un amas d'influences que l'on retrouve chez TEMNEIN, ceux-ci ont réussi au fil des 9 morceaux qui composent ce "404 B.C" à tirer le meilleur de celles-ci ! Pour sûr, on ressent l'esprit Scandinave tout au long des morceaux, mais plus ceux-ci s'écoulent et plus l'on entre dans des compositions qui se veulent personnelles, ne serait-ce par la qualité des textes autant que dans ses riffs qui signeront, je l'espère, l'avènement de TEMNEIN dans un style que l'on ne retrouve pas si souvent bien exécuté et trop rare dans notre Hexagone. Bravo messieurs ! Par contre, veillez peut-être à trouver plus d'inspiration lors de la création de votre prochain artwork, seul point négatif (déroutant) à une excellente entrée en la matière ! |
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