CORONATUS Recreatio carminis [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 40.58 Style : Metal Symphonique |
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Infos :Disponible en DIGIPACK avec 2 reprises du précédent album | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 03 décembre 2013 , réalisée par sarvgot | ||||
Le chiffre 3 est un chiffre très présent dans la culture mondiale : les 3 petits cochons, les trois mousquetaires, les trois royaumes, les 3 suisses, … CORONATUS decide donc de l’appliquer à lui-même. Pour qui aime le FEMALE FRONTED METAL, il sera béni grâce aux allemands. Imaginez, un groupe de Métal symphonique avec non pas UNE, non pas DEUX, mais TROIS chanteuses. Alors sur le papier cela peut sembler une bonne idée : un moyen de se démarquer de la concurrence très rude dans le genre de Métal symphonique. Mais en vérité, la différence avec les anciens albums (qui n’étaient chantés que par un duo) est très mince, voir nulle. Pis, le groupe voit resurgir de vieux démons mercantiles que l’on croyait effacés à jamais depuis les 2 dernières offrandes, plutôt sympathiques, du sextet. Fêtons tout de même le retour au bercail de Carmen Lorch, soprano présente sur les 2 premiers albums du groupe, également les 2 plus mauvais… Voilà le décor planté. Mais ne partons pas avec de mauvais à-priori, le jugement sur l’album sans retrouverai biaisé. Le tiroir s’ouvre. On insert le CD, pression sur ‘Play’ et débute OUVERTÜRE, introduction instrumentale. 2 minutes pas franchement folichonnes qui précèdent donc TOWARDS HORIZON le premier vrai titre de ce RECREATIO CARMINIS. Dès ce morceau on devine la tournure de l’album et le parti pris clairement établi : on sur-mixe les voix et on place en retrait les musiciens. Il faut dire que le label mise surtout sur ce trio vocal féminin. Jusqu’à ce simple artwork hideux digne de la « variétoche », où l’on affiche les 3 donzelles pour attirer l’œil, à défaut de préférer titiller les tympans. Le pari est perdu ! Quelle platitude musicale mes amis … Il n’y a aucun relief dans cet album, rien de transcendant. Une guitare absente et la batterie sous-mixée enlève tout son potentiel à la partie rythmique du groupe. Rassurez-vous, on aura bien vite oublié ces parties musicales d’ailleurs. Mention spéciale à cet interlude ELISA (ELEVEN SWANS), entièrement joué au violon dont le côté rythmique et la sonorité du violon sont totalement ratés, dommage. ERHEBT DIE WOGEN donne quant à lui l’impression d’une soupe sonore dans laquelle se noie les instruments (inaudibles), restent juste les 3 chanteuses, sur un air celte entraînant. Encore une fois l’impression d’un album de variété refait surface, on est bien loin de ce qui peut se faire aujourd’hui dans le genre (sans citer de noms). Et autre choix peu audacieux, le groupe se range du côté de Goethe plutôt que de celui de Shakespeare. La langue allemande, reconnaissez-le, n’est pas très poétique et jure un peu sur certains morceaux (IN MEINEM REICH). CORONATUS nous a prouvé, les 2 fois précédentes, que le potentiel était bien là. Mais cette fois-ci, il se plante complètement. La faute a des choix pas très judicieux. Le choix de la langue allemande, un registre trop « grand public » sans beaucoup d’âme artistique, 3 chanteuses dont le rôle de chacune n’est pas clairement établi. Mais nous, on le voit venir gros comme les verrues sur la figure de Lemmy : qui parie que le groupe se justifiera en disant que contrairement à d’autres, il n’aura pas besoin d’utiliser de samples lors de concerts ? Hein ?! Les paris sont ouverts. En tout cas, l’intérêt n’est pas justifié car certains groupes font aussi bien avec une seule chanteuse. Après tout, DIMMU BORGIR s’était bien remis en question sur IN SORTE DIABOLI dans lequel l’orchestre de DEATH CULT ARMAGEDDON était simplement remplacé par le clavier ordinateur. Le groupe est trop souvent pompeux dans sa musique, ses noms d’albums en latin et dans ses morceaux aux titres très Wagnériens. C’est d’ailleurs le vaisseau fantôme que semble emprunter le groupe, ses 3 walkyries sont encore loin de chevaucher vers le succès. Malheureusement. |
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