HELIUM HORSE FLY Helium horse fly [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 54.00 Style : Post Rock |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 23 novembre 2013 , réalisée par sarvgot | ||||
Et voilà, ca y est. Encore un groupe que l’on aura du mal à classer parmi un genre. Oui, c’est vrai, il ne faut pas cantonner l’artiste à un genre. Mais il faut bien que l’auditeur s’y retrouve crévindiou ! Ces Belges là ne nous facilitent pas la tache croyez moi. Helium Horse Fly pour les nommer, que nous abrégerons HHF. Ils nous avaient pourtant prévenu ceux-là, par deux fois même. En 2010 avec un EP puis un autre en décembre 2011 FISHING FOR GHOST. Chacun leur tour salué par la critique, il avançait une musique baignée dans le Post-rock et dans diverses expérimentations. Avec son album éponyme sorti ce 25 Octobre dernier, HHF récidive et continue sur sa lancée avec cet album tout aussi expérimental et … déroutant. Les Belges ne font rien comme les autres. Pour tenter de définir les abords de l’album, seules 3 chansons passent sous la barre des 5 minutes. Certains titres vont de 8 à 10 minutes, peu commun dans le genre. Le principal atout du groupe est sa voix, personnifiée par Marie Billy au timbre envoutant. Mais HHF se démarque surtout par un album musical, la voix n’étant, au final, que peu présente et laisse la part belle aux musiciens et à l’ambiance qui se dégage de chaque sonorités. Le quatuor est bien loin de l’aspect mercantile de la musique moderne, ne souhaitant pas plaire à tout prix. Une certaine démarche est suivie par le groupe qui cultive son aspect tortueux au travers des compositions longues et à la structure très aléatoire dans le sens ou l’auditeur ne verra rien venir. Il faudra donc un peu de concentration pour apprécier et, surtout, cette appréciation ne sera pas donnée à tout le monde. Au lieu de miser sur ses mélodies (assez peu présentes il faut le dire) HHF nous dépeint avant tout un univers. Assez froid, sombre presque apocalyptique, typiquement descriptif d’un film de survival (The Road pour ne pas le citer), pour certaines parties seulement. Au sein des compositions (à la structure tortueuse et imprévisible donc) le tempo accélere brutalement, comme pour souligner les rythmes cardiaques ou marquer un moment clé de sa musique (vous savez, lorsqu’au cinéma il sert à marquer le suspens). Tout cela, c’est la musique Belge. Evidemment, cette expérimentation à un prix. Tout le monde ne sera pas charmé ou envouté par la musique de ces sorciers sonores belges. Là où certains trouveront de la redondance, d’autres y verront la cohérence d’un album ambiant magistral. Tout est une question de goût. Si certains reprocheront la production sonore assez brute et très épurée (un son de guitare proche du stoner), les autres applaudiront la continuité avec les compositions et l’ambiance dépeinte par le quatuor. Encore une fois, le point de vue est important. On pourrait rapprocher l’album au Black Metal : dans les 2 cas l’ambiance y est primordiale, les morceaux ressemblants et tout vient d’un parti pris. Seulement, la vitesse d’exécution est toute autre. A réservez aux amateurs du genre donc. |
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