THE BLUE VAN Would You Change Your Life [ 2012 ] |
||||
CD Album Durée : 45.44 Style : Retro rock |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 18 novembre 2013 , réalisée par Mary.Scary | ||||
Contrairement à ce qu’on pourrait croire de par leurs sonorités et univers musical, THE BLUE VAN ne nous vient ni des USA, ni du Royaume-Uni mais bien du Danemark ! C’est avec son premier LP « The Art of Rolling » sorti en 2005 que le groupe gagne en renommée internationale. L’année suivante ils suivront JET en tournée, groupe dont ils sont assez proches musicalement. En 2008, leur troisième album intitulé « Man Up » leur permettra d’avoir quelques titres rythmant les séries télévisées, les pubs ou encore quelques trailers pour finir par résonner dans un film de Steven Soderbergh, « Magic Mike ». 2012 ne fut pas leur apocalypse puisque sortait « Would You Change Your Life » au Danemark, un an avant qu’il n’arrive jusqu’à nous. Commençons par la pochette : elle est à l’image de l’esprit THE BLUE VAN, nom qui, au passage, vient du danois « Den blå vogn », soit un mini bus qui transportait les personnes mentalement déficientes… Signée BONEFACE (qui s’est également chargé du « …Like Clockwork » des QUEENS OF THE STONE AGE), le style comics américains fait son petit effet et sied parfaitement à l’univers rétro des musiciens. Treize titres composent cet album, un chiffre qui ne porte pas malheur au groupe puisque ce disque est un plaisir du début à la fin. Certains ont le potentiel d’être des coups de cœur immédiats comme « Tightrope », « Would You Change Your Life », « Harder Than a Diamond », « I Thought You Liked Me », « Zeroes », « Take What You Need »… Six titres phares sur un total de onze, c’est tout de même pas mal… Tandis qu’il faudra à d’autres un peu plus de temps pour enthousiasmer leur auditeur, THE BLUE VAN reste une véritable machine à tubes et cet album une agréable échappatoire. « Would You Change Your Life » doit s’écouter en intégralité pour être apprécié. La voix de STEFFEN WESTMARK n’est franchement pas sans rappeler celle de CHRIS CORNER (THE SNEAKER PIMPS, I AM X), en particulier sur le titre d’ouverture « Tightrope » et plus tard pour « Take What You Need ». L’ambiance s’annonce rapidement dansante et sensuelle, de quoi effrayer ceux pour qui le rock ne doit pas se diriger vers des contrées opposées. Pourtant, « Tightrope », comme la plupart des autres titres, est digne d’inonder les ondes radios pendant des mois mais aussi de convertir bon nombre de puristes. Inlassable. Aussi, dès ce titre, on prend conscience de l’aspect rétro de l’univers de THE BLUE VAN, une ambiance qui va durer jusqu’à la dernière seconde de la toute dernière piste. Le voyage se poursuit avec « Would You Change Your Life » avec un refrain de chœur féminin façon rock psychédélique et glam. Si vous vous remuiez sur le premier titre, vous continuerez de le faire sur celui-ci. « Harder Than a Diamond » inaugure la mini touche stoner du quatuor sans pour autant dénaturer sa nature profonde. En effet, au fil des titres, le groupe propose une palette relativement large tout en restant fidèle à ses origines, d’où l’intérêt de découvrir ce cinquième opus dans son ensemble, chanson après chanson, plutôt que de le faire de façon aléatoire. « Dreamers » et « Live » sont les titres les plus édulcorés de l’album, évoquant les premiers émois, les premières bringues et le besoin de vivre au jour le jour aux sons des années 80 pour le premier, des années 90 pour le second. Monter dans le van bleu, c’est aussi voyager dans l’espace et le temps. Dans « Gospel of Dust », la folk électrique est à l’honneur sans que cela ne choque l’oreille. Ils sont forts ces Danois ! « Wake the Tiger » fait partie des petits nerveux, dont l’énergie s’apparente beaucoup à celle qu’on peut entendre chez des groupes tels que THE BLACK KEYS. Et si vous trouvez que tout ça manque un peu de ballade, « Weary Eyes » et « Stay » sont là pour remédier au problème. Elles font partie des fameuses pistes qu’il ne vaut mieux pas écouter en premier ; faciles, déjà-entendues, peut-être même niaises, ces chansons ne laissent aucune trace ; sitôt écoutées, sitôt oubliées. Néanmoins, elles seraient des fleurs manquantes au bouquet si elles étaient absentes, aussi fines et discrètes soient-elles. « I Thought You Liked Me », « Zeroes » et “Take What You Need » sont tout le contraire. Renouant avec le style qui ouvre l’album, elles ont tendance à rester agréablement en tête et à vous pousser au fredonnement. Impossible d’y résister ! THE BLUE VAN conclue son album par un court ovni instrumental mené par un piano jouet au titre aussi étrange que farfelu, « An Eagle Dropping an Elephant ». « Would You Change Your Life est un album que je vous conseille vivement si vous aimez I AM X , THE BLACK KEYS, THE WHITE STRIPES, les anciens DAVID BOWIE… Un mélange de pop rock electro, de blues modern, de garage et de rock 70’s… C’est plutôt audacieux me direz-vous. Et risqué aussi. Mais THE BLUE VAN s’en sort haut la main, une fois de plus ! Par les temps qui courent (oui oui, je parle de météo, de ciel gris et de ces températures fraîches), je ne peux que vous recommander cet album ô combien coloré et ardent dedans comme dehors, un véritable remède anti-morosité. « Would You Change Your Life » ne semble pas se démarquer beaucoup de ses prédécesseurs. Cependant, THE BLUE VAN reste fidèle à lui-même et respectueux de son univers : psychédélique, sans âge, désireux de faire du bien. Il joue sur le côté vintage : leur musique est indéniablement moderne mais nostalgique des standards rock d’autrefois. Certes, les mauvaises langues pourraient le considérer comme un produit marketing : production parfaite, mélodies facilement mémorisables et zéro défaut. Comme écrit plus haut, « Would You Change Your Life » ferait l’unanimité sans difficulté sur une radio populaire. J’avoue, autant être averti avant de s’y mettre. THE BLUE VAN ne cherche pas à se recycler en un tout autre style, il garde la même trame, le même type d’histoires. Pourquoi changer ce qui plaît tant que c’est bien fait ! |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|