DEICIDE
In the minds of evil [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 35.51
Style : Death-metal
  Infos :
  Contact label : http://www.centurymedia.com/‎
  Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/Deicide/108603482497868
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 11 novembre 2013 , réalisée par g-rom
   
Dire que Steve Asheim et Glenn Benton ne sont pas des enfants de coeur est un doux euphémisme, mais les deux bougres sont responsables de la naissance du monstre DEICIDE, qui posa les fondements du "death-metal made in Tampa" avec ses 3 premiers opus que sont "Deicide" (1990), "Legion" (1992) et "Once upon the cross" (1995) et, à l'instar de ses congénères OBITUARY et CANNIBAL CORPSE, ils sont les fervents défenseurs d'un "death-metal" pur et sans fioriture mais non dénué de technique. Mais voilà, même si le style DEICIDE est reconnaissable en une demi seconde, la qualité des disques qui ont suivi, ont été plus que variables, et, hormis "The stench of redemption" (2006), aucun ne tirera son épingle du jeu.Aussi ,le caractère très affirmé de ses deux leaders aura raison d'une multitude de line-up dont le dernier en date se compose de, évidemment, Steve Asheim à la batterie, de Glenn Benton au chant et à la basse, de Jack Owen à la guitare et de Kevin Quirion à la seconde guitare en lieu et place de Ralph Santola. C'est avec une certaine anxiété que votre serviteur commence l'écoute de "In the minds of evil", leur dernier méfait en date.

Dès les premières secondes, le doute n'est pas permis, DEICIDE fait du DEICIDE et il ne semble pas s'être calmé avec l'âge. Cet opus confirme que la bête n'a pas encore rendu son dernier souffle même si, et il faut le reconnaître, la qualité des premiers opus n'est pas atteinte. La découverte de "In the minds of evil" est forte sympathique et des morceaux de bravoures comme "Thou begone" qui alterne entre passages "thrash" et rythmiques "death" frénétiques, "Godkill", le rapide "Trample the cross" ou encore "Kill the light of Christ" et l'excellent "The misery of one", véritable pièce du boucher de cette galette.

La qualité intrinsèque des compositions n'est pas à remettre en cause, le talent de ses musiciens ne l'est pas non plus. Steve Asheim martèle ses fûts en alternant les changements de rythmes sans coups férir, Jack Owen assure comme toujours, et Glenn Benton vocifère d'une voix de possédé, son growl est à la fois gras, menaçant et très audible en comparaison à ce qu'il faisait par le passé. La palme revient cependant au nouveau venu (qui ne l'est pas tant que çela puisque Kevin Quirion officie au sein de DEICIDE en tant qu'intérimaire depuis 2008) qui illumine complètement les titres de "In the minds of evil" de solos subtils et très bien sentis ("Thou begone", "Godkill" ou encore "Between the flesh and the void") et, au contraire de son prédécesseur Ralph Santola, il ne tombe pas dans la démonstration et sait adapter son jeu aux compositions du groupe.

Comme souvent chez DEICIDE, la qualité est au rendez-vous et les critères inhérents au style sont parfaitement respectés mais, si on compare "In the minds of evil" aux trois premiers efforts du combo, ce dernier ne peut soutenir la comparaison, il n'apporte rien de nouveau sous le soleil de Satan et semble ne se contenter que d'attiser les flammes de l'enfer. Aussi, la structure des compositions est assez similaire, ce qui n'est pas nouveau chez DEICIDE, il est donc difficile pour ce disque de se faire une place de choix dans la discographie de la Bête.

Pour tous ceux qui doutaient de la santé artistique (et physique) de DEICIDE, "In the minds of evil" est une réponse cinglante (ou saignante, c'est au choix). Ce disque, très bien produit et fort bien composé, ravira tous les amateurs du style, même s'il n'arrive pas à la cheville d'un "Once upon the cross", il semblerait que le quatuor soit prisonnier de ses trois premiers formidables albums et qu'il faille faire le deuil de voir un jour le groupe se hisser à nouveau à ce niveau.







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