CHRONIQUES ALBUMS

Quel parcours mes amis...PRO-PAIN, crée en 1991 à New-York, a débuté dans un style très hardcore, comme le faisaient les Life of Agony, mais avec déjà une petite touche en plus, une identité palpable. Puis d'albums en albums, le groupe est monté en régime. Il n'a pas délaissé le courant hardcore car comme vous le verrez sur cet opus, il reste ce relent core, mais le groupe a intégré encore plus de courant et d'intensité : du groove, du thrash, du heavy, du speed...

Et voici que sort leur nouvel album "The Final Revolution" qui a été enregistré, mixé / mastérisé en août 2013 en Suisse, pour sortir en novembre 2013. Pas le temps de tricoter un pull, les gros méchants américains remettent le couvert révolutionnaire de 36 minutes, court mais...intense.
Première impression : est-ce bien Pro-pain ? Car à la première écoute, petite déroute. Mais oui, sauf que le groupe est vraiment passé au niveau supérieur désormais et va s'imposer dans les groupes "qui comptent" (il était temps). Une grosse production, et du gros gros son, moderne, puissant, rageur. Qu'il est loin le temps de "The Truth Hurts" avec ces petites sonorités western spaghetti, nous sommes ici dans du "lourd", avec une rythmique thrash très incisive, et surtout une dynamique impressionnante. Le chant est rageur et puissant, et si les refrains sont souvent mélodieux, le groupe n'a pas oublié l'agressivité. Breaks, solos, groove (merci la superbe basse), tout y passe avec un brio déconcertant. Direct, rapide, comme un uppercut en pleine face. Et le hardcore dans tout cela ? Très peu, on est plus dans un thrash/metalcore moderne, plus qu'un classique hardcore NYC. L’Intérêt vient aussi -et surement - de relents très punk, un peu comme si leur crossover punk/hardcore était revisité, passé à la moulinette et régurgité puissance 10.

Mon voisin aurait dit "ça bastonne sévère", ma grand mère pourrait dire "j'arrive pas à suivre"... Pris entre quatre feux, on a peu de répits, et ce avec des titres courts (2/3 minutes) mais intenses. Heureusement que la durée totale est contenue. Le petit défaut ? Les titres sont (très) souvent construit sur le même schéma et on a une légère redondance à la fin. A vrai dire, un peu comme si leur album ne faisait qu'un seul titre de 36 minutes. Mais quelles minutes !
Dans tous les cas on finira en beauté avec un excellent "Deathwish" aux relents core dans le refrain. Et toujours avec cette basse (admirez le petit solo) bien présente, lourde à souhait.

Monstrueux ? Oui. Ce n'est pas l'album du siècle car il manque un peu de diversité dans les titres, mais on reste sur une valeur sûre et prenante. Une excellente surprise en espérant que les fans de thrash/modern core arrivent en courant, il y a de quoi en prendre plein les gencives.