ANNIHILATOR Schizo Deluxe [ 2005 ] |
||||
Durée : 51’48 Style : Thrash Moderne |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 20 septembre 2005 , réalisée par SAVINI | ||||
Donner une suite au très controversé 'All For You' était une sacrée gageure et Jeff Waters, la tête pensante d’Annihilator, n’a pas vraiment choisi la facilité en gardant au chant un D. Padden dont le timbre de voix et l’univers musical ne correspond pas forcément au thrash technique et sophistiqué du groupe. Jeff Waters a acquis au fil des ans et malgré d’incessants changements de line-up le statut de guitariste culte et il est devenu une des grandes figures du metal en matière de guitare rythmique. Son génie fait qu’on lui pardonne beaucoup. On lui pardonne les expérimentations cyber-thrash de Remains (album qui est tout de même loin d’être mauvais). On lui pardonne sa tendance à faire valser les chanteurs. Cependant est-ce que les fans les plus traditionnels d’Annihilator lui pardonneront de persister dans une voie qui est –quoiqu’il en dise- plutôt mainstream ? Ca, seul l’avenir nous le dira. Pas la peine d’entretenir le suspens plus longtemps, ceux qui ont aimé All for You devraient se jeter littéralement sur cet album à sa sortie car si j’avoue ne pas spécialement apprécier le chant de D. Padden il faudrait être aveugle (ou plutôt sourd) pour ne pas voir (oui bon d’accord entendre) que Waters est aujourd’hui, même si cela fait un peu cliché de le dire, au sommet de son art et que son apparente facilité et ses talents de songwriter sont autant écoeurants – si ce n’est plus- aujourd’hui qu’il y a quinze ans. Le seul bémol en ce qui me concerne est que le chant tantôt hardcore (Maximum Satan, Warbird), tantôt limite néo (voir les très dispensables Clare et Something Witchy) de D. Padden tire à mon sens les génialissimes compos de Waters vers le bas, cependant si l’on arrive à dépasser ces a priori on sera encore une fois scotché par toutes ces rythmiques hyper saccadées dont Jeff a le secret et toutes ces envolées guitaristiques plus imprévisibles les unes que les autres (signalons au passage que Waters s’occupe sur l’album de toutes les parties de gratte ainsi que de la basse). Cette incroyable énergie, cette effervescence d’idées que l’on doit à notre homme bionique préféré ne peut vraisemblablement pas laisser indifférent l’amateur de musique technique et innovante car, que l’on ait ou non suivit toutes les péripéties ayant jonchées la carrière d’Annihilator, Waters est et restera, quoi qu’il arrive, un guitariste hors pair, un guitariste unique qui aura vraiment marqué de son médiator l’univers metallique. Comme l’avait promis Waters, pas de vraie ballade sur cet album mais un déluge de décibels et de gammes qui devrait sur les titres les plus speed (Drive, Invite It, Pride) étancher la soif de plus d’un thrasheur. C’est d’ailleurs sur ces titres que le chant est le moins dérangeant et on peut même dire que sur le sublime Pride, véritable hymne au mosh, Dave s’en sort remarquablement bien. Grâce notamment au chant de D. Padden certains morceaux devraient pouvoir sans problème passer en radio aux states cependant pour les anciens fans d’Annihilator qui n’avaient pas accroché à l’album précédent la pilule sera peut-être, cette fois encore, assez dure à avaler. Ceci étant il faut tout de même reconnaître que des albums de thrash de cette qualité, on en voit pas tous les mois non plus donc vous savez ce qu’il vous reste à faire. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|