EMMANUEL A. La Découverte [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 37.43 Style : Dark rock electro, soft rock |
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Chronique : 06 novembre 2013 , réalisée par Mary.Scary | ||||
Le ciel gris et pluvieux semble s’être installé pour de bon et le froid qui l’accompagne ne le contredit pas. Pas de doutes, nous sommes bien en automne, non pas celui qui laisse encore l’été profiter de quelques jours mais plutôt celui qui accueille à bras ouverts le prochain hiver. De quoi offrir un cadre idéal pour vous faire découvrir le premier album d’EMMANUEL A., « La Découverte ». Dark Rock mélodique, poétique et minimaliste typiquement français, cet album est considéré comme un concept, premier opus d’une trilogie, dans lequel l’artiste met en scène, en musique et en mots son personnage nommé simplement E, dans une histoire divisée en cinq actes. Alors imaginez-vous seul dans un paysage désert, gris et froid parce que c’est dans ce contexte que vous aurez l’impression de vous trouver durant les onze titres que contient l’album. « Ultra Black » ouvre ce « patchwork sonore » (dixit EMMANUEL A. lui-même) et comporte toutes les promesses de l’artiste : mélancolie et ambiance aérienne le tout dans un univers synthétique, un peu à l’image de l’Omega de MARILYN MANSON dans « Mechanical Animals ». Un peu seulement. « 2001 » est un très chouette titre composé aux claviers, planant et laissant voler à leur guise quelques papillons noirs avec, en prime, une voix féminine, celle de Jennie D. qui s’accouple agréablement avec celle d’E. « The Eye » en est un peu l‘épilogue, donnant l’impression que les mélodies ont été conservées pour être rendues un peu plus electro. « Lights » est la piste la plus sombre. Je n’ai d’ailleurs pu m’empêcher de penser aux notes envoûtantes du « Bela Lugosi is Dead » des mythiques BAUHAUS, incitant « Lights » à partir gagnant, d’autant plus que le violon s’en mêle. « Symmetry of Accident » est sûrement le titre le plus accessible, plus teinté rock simpliste que ses prédécesseurs. Cependant, teinté rock ne veut pas dire énergétique. Gardez bien en tête que vous risquez de vous retrouver dans un état semi-léthargique tout au long de l’album… Si je devais décrire « Hello You Inside Me » en un mot, il serait certainement « assommant ». Pas très loin de l’idée qu’avait EMMANUEL A. puisqu’il souhaitait, à travers ce titre, créer une « spirale sonore envoûtante » (toujours pour le citer). On dit que la barrière entre l’amour et la haine est infime, elle l’est également pour « envoûtant » et « assommant ». C’est à partir de ce huitième titre que les choses commencent à se gâter : on n’a définitivement plus envie de rester dans ce désert de glace mais plutôt de rentrer dans un monde totalement différent pour se changer les idées. Ici, EMMANUEL A. donne clairement l’impression d’être plongé dans un trip complètement égoïste ; il veut titiller nos émotions, indéniablement. Mais il nous laisse à notre place de simples spectateurs sans nous offrir la possibilité de nous joindre à lui pour partager ce qu’il ressent. Notre réaction est donc tout simple : on décroche et on s’éloigne. « Disposable » essaye pourtant tant que bien que mal de nous rattraper en se voulant plus vigoureux, rappelant légèrement l’ambiance cabaret déjanté des DRESDEN DOLLS. Hélas, le subterfuge est inefficace. « Black White Chaos » renoue avec l’univers des premiers morceaux de l’album donnant plus l’impression d’un déjà-entendu plutôt que d’une continuité logique. « Life Cycle » est une conclusion plutôt délectable, surtout qu’il s’agit de la piste où le chant d’EMMANUEL A. est le plus appréciable. Mais sera-t-elle suffisante pour vous faire oublier les défauts de « La Découverte » ? Je vous en laisse seul juge. Mon avis sur ce premier album d’EMMANUEL A. est donc assez mitigé. Il y a des bonnes choses comme des mauvaises. La musique en elle-même est belle et agréable, voire même parfois touchante. Mais ce sentiment n’est qu’éphémère car il y a un cruel manque de feu, d’étincelles de la part de l’interprète semblant pourtant atteint de lypémanie. Le chant est plus narratif que chanté (et l’accent français est à couper au couteau !) ; comme dit précédemment, EMMANUEL A. se prend pour un conteur, il raconte une histoire mais ne nous inclut pas dedans. « La Découverte » est un album au contenu assez répétitif ; à proscrire si la mélancolie parfois exagérée n’est pas votre truc. |
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