PENTAGRAM CHILE The malefice [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 53.22 Style : Thrash/death metal |
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Chronique : 04 novembre 2013 , réalisée par Vyzhas | ||||
Le Chili, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est bel et bien un pays sur lequel il faut compter en terme de metal extrême. On attribue souvent les noms de Sepultura ou Sarcofago comme les géniteurs de la scène extrême en Amérique du Sud. Pourtant l’influence de groupes comme Possessed ou Slayer s’est également fait ressentir ailleurs qu’au Brésil et des pays comme le Chili furent témoins de l’explosion de groupes underground. Pentagram Chile en est le parfait exemple. Formé à Santiago par Anton Reisenegger (chant/guitare) et Juan Pablo Uribe (guitare) en 1985, le groupe s’est reformé pour la troisième fois (et on espère la dernière) en 2009 et s’est rebaptisé Pentagram Chile en 2012 par respect pour les américains de Pentagram, groupe de Doom que l’on ne présente plus. Après 28 ans d’existence et jouissant d’un statut « culte » dans le milieu underground, le groupe ne sort son premier album « The Malefice » qu’en septembre 2013. Alors comment expliquer le fait que le groupe ne soit pas allé plus loin que le stade de la démo, indifférence des labels ? C’est très probablement le cas… Mais le duo originel ne s’est pas laissé démonter et fort d’un nouveau line-up , « The Malefice » sorti via le label allemand Cyclone-Empire est bien l’album qui va mettre fin à l’attente messianique des afficionados de l’underground. Alors verdict après écoute de "The Malefice" ? Le bilan s'avère assez mitigé. Mais l'album n'est pas inintéressant, bien au contraire. La production très agressive et lourde offre un bon équilibre entre un son moderne et l'intensité malsaine "old school". Le chant thrash/death hargneux donne à entendre un Anton vomissant et vociférant toute sa rage, en témoigne le très slayerien "Spontaneous Combustion" et ce début rappellant le cri sur-aïgu de Tom Araya au début d'"Angel Of Death". Les morceaux (entre 4 et 6 minutes) regorgent de riffs tous plus ravageurs et efficaces les uns que les autres et sont de véritables hymnes au mosh les plus décérébrés et se mêlent à merveille avec une batterie des plus tonitruantes. Signalons également la présence d'invités comme Tomas Lindberg (At The Gates, Lock Up), Marcel "Schmier" Schirmer (Destruction), Marc Grewe (Morgoth).Le style "old school" de Pentagram Chile est ultra maîtrisé, on se croirait revenu 30 ans en arrière où la brutalité primitive des premières heures de la scène extrême explosait à la face du monde avec toute sa vigueur et sa haine. Mais c'est aussi le revers de la médaille, l'impression de nostalgie mue en un blocage dans le passé se fait clairement ressentir. Plus l'album avance et un sentiment presque de "gâchis" se dessine petit à petit. "The Malefice" apparaît comme presque dépassé, et le fait de se dire que l'album aurait pu être un classique il y a de cela 25 ans, fait grincer des dents. En effet, même si le disque n'est pas mauvais en soi, la redite des bonnes vieilles recettes des Possessed, Kreator ou Slayer se fait ressentir, et le résultat se révèle poussif. Et pour ne pas rassurer les puristes, l'édition limitée de "The Malefice" possède un CD bonus regroupant les anciens morceaux cultes de la formation ré-enregistrés, une pratique qui en général ne plaît pas du tout aux fans de l'oeuvre originale. En conclusion, pour un premier album attendu depuis presque trente ans par les fans de la première heure, c'est assez moyen. L'album, bien que séduisant au premier abord, par sa brutalité très maîtrisée et équilibrée et son côté rentre-dedans très immédiat, lasse assez rapidement par son aspect trop "figé" dans une époque révolue et la redite, quant à elle, n'est jamais très loin. Malgré cela, Pentagram Chile ne démérite pas du tout son statut culte de groupe "proto" death offrant un album plaisant à l'écoute, mais en aucun cas un album qui restera gravé dans les mémoires. |
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