DEEDS OF FLESH Portals of Canaan [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 42.14 Style : Brutal/death technique |
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Chronique : 03 novembre 2013 , réalisée par g-rom | ||||
La vie d'une formation de "death-metal" n'est vraiment pas un long fleuve tranquille, et, DEEDS OF FLESH ne déroge pas à la règle. Le groupe, formé en 1993, originaire des USA, pratiquant un "death-metal" technique et qui avait marqué au fer rouge le microcosme du style avec l'énorme et technique "Of what's to come" en 2009, a une nouvelle fois subi un changement important de personnel puisque Jacoby Kingston (chant/basse) et membre fondateur, quitta le navire, il sera remplacé par Erlund Caspersen (ex-BLOOD RED THRONE, actuel SPAWN OF POSSESSION), qui lui même, mettra les voiles en 2012, son remplaçant a pour nom Ivan Munguia (ex ODER MORTEM, BRAIN DRILL). Un nouveau guitariste sera enrôlé en la personne de Craig Peters (actuel ARKAIK), en lieu et place de Sean Southern. Dire que "Portals to Canaan" aura vu le jour dans la douleur, est un doux euphémisme, puisqu'en plus des multiples changements de line-up sus-cités, il est à noter que Erik Lindmark qui souffre d'une tendinite sévère au bras gauche, se voit contraint d'abandonner sa 6 cordes pour ne se concentrer que sur le chant, ce qui entraînera donc l'éviction de Craig Athos, embauché en 2010 en tant que "frontman". Renouvellement de la moitié du line-up, problème de santé de Erick Lindmark, il est clair que "Portals to Canaan" ne s'annonce pas sous les meilleurs hospices. Et pourtant, dès le premier morceau "Admist the ruins", la marque et la personnalité de DEEDS OF FLESH est bien présente, le riff est saccadé, haché, la double pédale est de sortie ainsi que le chant d'outre tombe. Le morceau est plutôt mid-tempo, pari osé mais réussi pour ouvrir cet opus, puisque il pose les bases de l'album, à savoir un thème futuriste aux ambiances sombres et post-apocalyptiques. Les choses sérieuses commencent réellement avec "Entranced in decades of psychedelic sleep" qui voit le tempo s'accélérer considérablement et l'arrivée d'une multitudes de cassures, les "breaks" lourds donnent un impact énorme aux "blasts", sans oublier une pincée de mélodies et des solos tout simplement hallucinants. Ce qui frappe le plus sur ce morceau, c'est que DEEDS OF FLESH a su trouver le juste équilibre entre technicité et efficacité, à l'image du dernier SUFFOCATION, point faible de son prédécesseur qui avait tout misé sur la technique au détriment d'une certaine accroche. Et cela sera le cas tout au long de "Portals of Canaan", et quand DEEDS OF FLESH décide de lâcher les chevaux, autant dire qu'il ne plaisante pas ("Xeno-virus", "Portals of Canaan" ou "Rise of the virvum juggernaut"), le groupe écrase tout sur son passage, ne laissant aucun survivant. Et si cet opus est aussi efficace, les lauriers sont à décerner à une production parfaitement claire, limpide, d'une précision chirurgicale, qui met en exergue chaque instrument et le chant ultra caverneux de Erik Lindmark. Une mention spéciale est également à décerner au batteur Mike Hamilton qui passe du "blast" le plus frénétique au tempo "coup de massue" avec une facilité déconcertante, le bougre est sûrement l'un des meilleurs cogneurs du style. "Portals of Canaan" est presque parfait, on peut déplorer, ici ou là, quelques longueurs comme l'introduction de "Celestial serpents", l'interlude "Caclum hirundines terra" et la reprise de GORGUTS qui n'apporte pas grand chose à l'ensemble. Malgré les événements qui ont jalonnés la genèse de "Portals of Canaan", DEEDS OF FLESH vient de publier son meilleur méfait à ce jour, il a su trouver le parfait compromis entre technicité et efficacité, ce qui rend l'opus accessible même pour les néophytes. Violence, complexe, intense sont les adjectifs qui qualifieraient le mieux cet album quasiment parfait. A l'instar de leur compatriote SUFFOCATION, DEEDS OF FLESH vient de frapper très fort le milieu du "death-metal" en publiant un disque intemporel d'une densité incroyable. Assurément l'album de l'année en la matière avec "Pinnacle of Bedlham" de SUFFOCATION. |
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