HUMAN IMPROVEMENT PROCESS Deafening dissonant millennium [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 41.45 Style : Death metal expérimental |
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Chronique : 26 octobre 2013 , réalisée par Barclau | ||||
"C'est quoi une bonne pochette au fait??? Une belle pochette?...mais c'est quoi une belle pochette?" Et bien parfois l'un va sans l'autre. Par exemple je ne trouve pas la pochette de "Deafening Dissonant Millennium" particulièrement belle. Mais bonne (attention bande d'esprits mal placés!!!) car elle illustre parfaitement le contenu. Je reçois le disque et je sais à peu près ce qu'il y a dedans. Tout y participe, le titre, le nom du groupe (tous les deux des triolets à rallonge), la charte graphique...bref tout ça s'appelle l'identité et on oublie souvent à quel point c'est important. Cette condition est donc bien remplie, mon rapport avec le disque commence bien, mais après? Que serait un contenant sans contenu? J'aime bien ce genre d'univers hybride qui tient de l'anticipation (genre littéraire que j'affectionne plus que tout). Un genre casse gueule parce que bourré de clichés, surchargé dans tous les domaines que ce soit au cinéma avec des pop-corn movies sur fond spatial. Pareil chez les libraires. Et en musique? Et bien ça ne manque pas non plus, les craintes de ce début de millénaire aidant beaucoup pour les pseudos considérations éthiques et bla bla bla. Cela veut dire en gros qu'on en a souvent marre de ces groupes qui nous vendent un futur pourri où nos cerveaux seront bousillés par des nano machines. On "bouffe" de ça de partout, et le faire 18 ans après "Demanufacture" de Fear Factory revient de la gageure, ou d'un sacré problème temporel. A cette époque le groupe avait signé un brûlot futuriste. Aujourd'hui les suiveurs sonnent datés. Paradoxe d'astrophysicien? Non, juste un sacré manque de créativité pour une masse de groupes prétendant prédire notre futur avec du réchauffé. Et là miracle, un groupe semble réussir le pari. Bien sûr, les pistes sont déblayées depuis longtemps, mais plutôt que de chercher à sonner comme on sonnera peut être demain, les italiens font avec ce qu'ils ont en soignant la forme. L'esthétique n'est pas forcément machinique tout en étant pourtant froide. On reste dans un death metal technique, mais sans trop aller dans les territoires metalcore malheureusement si affectionnés (et qui m'avaient fait abandonner Soilwork à "Figure Number Five") des groupes d'univers concomitants. Ou disons sans aller dans les travers de ce genre qui s'est rapidement engouffré. Forcément en commençant avec un titre comme "Jenova" je ne pouvais qu'être interloqué. Les fans de FFVII comprendront! C'est une intro, mise en ambiance qui se fait reprendre de volée par un "Deafening dissonant millennium" rentrant comme un gros direct au foie. Un titre bien trouvé en plus. Les breaks sont nickels, et servent vraiment le morceau qui sait aussi laisser aller un riff sans le couper toutes les deux secondes comme en témoigne la belle fin. "Erase" continue dans la lignée en partant fort et brutal, tout en contrebalançant par de très beaux passages mélodieux. On pensera à Soilwork dans leurs meilleurs moments. "Empty eyes", en cohérence avec le titre introduit quelques éléments électroniques bien trouvés, car apportant du sens tout en servant la rythmique. L'atmosphère est excellente et leur identité se dévoile encore plus clairement: des gros riffs en veux-tu en voilà avec une pointe de blast et d'éléments électroniques parcimonieux donnant une alchimie parfaitement bien dosée dont "Architecture of a dying sun" sera un bel exemple. Pour une fois le chant clair ne me fait pas vomir, c'est même très beau. Brutal mais pas bas du front, HIP (pour les intimes héhé) ne se contente pas de palm mutes sur 8 cordes avec deux cases. Au contraire, à leur brutalité explicite s'adjoint un sens mélodique excellent comme dans "The process" et son riff de malade couplé à de beaux passages en son clair. Et l'alternance puissance/mélodicité est encore plus poussé dans "Ethereal" qui porte bien son nom, sous couvert de violence bien sûr. Dans les rythmiques on a une lourdeur metal/deathcore, qui me rappelle un peu Nephalokia (un des rares groupes du genre qui m'avait scotché), mais avec en plus un sens épique de la mélodie. Cette recette leur réussit bien et prouve qu'ils ont puisé large, "The deepest oblivion" en sera l'ultime preuve. Un disque qui semble fait d'un seul bloc sans pour autant générer d'ennui car il est assez parsemé de trouvailles pour renouveler l'intérêt constamment. Dans ce monde déshumanisé semble pourtant résonner l'écho d'un humain obsolète avec le bel instrumental acoustique "Materioscura" Ah oui, au final le plus surprenant dans tout ça, c'est qu'il s'agît d'un trio. Comme quoi trois types inspirés peuvent faire mieux que beaucoup de machines reliées! L'inspiration, ça ne se programme pas. |
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