EXODUS Shovel Headed Kill Machine [ 2005 ] |
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Durée : 52’58 Style : Thrash Metal |
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Infos : | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 09 septembre 2005 , réalisée par SAVINI | ||||
Grâce à un très bon 'Tempo of the Damned', Exodus a manifestement réussi à tirer son épingle du jeu des reformations des anciennes gloires du thrash 80. Mais revenir sur le devant de la scène avec une patate d’enfer et un bon album ne suffit pas, encore faut-il arriver à inscrire ce retour dans la durée. Or, un tel pari est d’autant plus difficile à gagner lorsque l’on possède un chanteur aussi singulier et unique que Steve Souza et que pour des raisons diverses et variées le groupe doit s’en séparer (pour faire simple il s’est fait virer) et supporter par ailleurs un changement de line-up impliquant pas moins de trois musiciens sur cinq… On pourrait donc légitimement s’inquiéter quant à l’avenir d’Exodus si les « remplaçants » n’étaient pas pour au moins deux d’entre eux tout autant, si ce n’est plus, compétents que leurs prédécesseurs. Ainsi Paul Bostaph (est-il vraiment nécessaire de le présenter ?) remplace Tom Hunting le batteur d’origine qui s’est éclipsé pour des raisons de santé, Lee Altus (Heathen) remplace Rick Hunolt à la gratte et, enfin, Rob Dukes (seul véritable newbie de l’histoire) remplace Steve Souza au chant. Si le chant thrash puissant et rageur de Rob Dukes est l’élément qui risque le plus de déstabiliser les fans de longue date d’Exodus, il pourrait tout de même permettre au groupe de rajeunir considérablement son public (sur le titre Shovel Headed Kill Machine son chant est même assez moderne). La comparaison avec les classiques d’Exodus ou même ne serait-ce qu’avec l’album précédent risque cependant de faire assez mal et d’en empêcher plus d’un d’apprécier ce Shovel Headed Kill Machine à sa juste valeur ce qui serait vraiment dommage parce que ce dernier, produit par le désormais inévitable Andy Sneap, constitue, malgré certains défauts, un véritable album de thrash old school comme on les aime, à savoir qu’il est direct, efficace, entraînant et surtout pas prise de tête pour un sou. Tout sur cet album est hyper carré. Bostaph est toujours un aussi bon batteur de thrash, les grattes, très présentes, sont hyper incisives et les soli de haut niveau (par exemple sur Farma’s Messenger) et si ce SHKM n’est pas spécialement original ou varié il est tout de même terriblement efficace (à cet égard il me fait un peu penser à l’album de Speed Kill Hate en plus technique). Par ailleurs il faut bien avouer que certains morceaux sont de vraies bombes atomiques (Magnum Opus ou encore Deathamphetamine et ses lead guitar apocalyptiques) et que l’avalanche ininterrompue de riffs combinée à une section rythmique en béton armée fait de cet album un pur brûlot thrash comme on en voit, malgré l’actuel revival thrash, trop peu souvent. Au niveau des réjouissances on peut signaler également une pochette tout à fait explicite et plus que terrible qui risque sérieusement de concurrencer celle du dernier Destruction ! On pourra toujours reprocher à cet opus d’être quelque peu linéaire (que ce soit au niveau du chant ou des compos) et prévisible cependant l’amateur de thrash violent devrait sans aucun doute y trouver son compte. |
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