DEFICIENCY The prodigal child [ 2013 ] |
||||
CD Album Durée : 62.17 Style : Thrash mélodique |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 13 octobre 2013 , réalisée par Maulny77 | ||||
Au regard de la production discographique Thrash et Death Metal française du moment, je me suis vu revoir ma géographie afin de confirmer que notre patrie n'a pas migré au nord de l'Europe, plus précisément au voisinage de la Scandinavie. Chaque semaine, de nouvelles galettes viennent garnir les bacs, celles-ci sont de qualités et nos groupes n'ont plus à rougir face à leurs voisins nordiques. Dans l'immédiat, allons découvrir ou redécouvrir une formation lorraine fondée en 2004, Deficiency. Le groupe vient présenter son second album "The Prodigal Child" a ne pas confondre avec "Prodigal Son". Bien que le sujet traité ne soit pas similaire, il s'agit bien d'un concept-album axé sur l'homme et sa condition de vie, ses origines et sa destinée. Les textes retracent une quête de vérité menée par une personne tourmentée se posant des questions existentielles. La formation évolue dans un domaine thrash à tendance death mélodique, voire progressif, surtout en rapport avec la longueur des titres. Pas une seule composition en dessous des cinq minutes. Les morceaux s'enchainent sans temps mort, même l'instrumental "A Way Out Of Nowhere" arrive à nous maintenir en haleine. Les musiciens possédant des qualités techniques, ils en profitent pour développer durant les titres des plages instrumentales appréciables, évitant aux 10 titres constituant l'opus de devenir lassant. Les guitares de Laurent Gisonna et de Jérôme Meichelbeck sont à la fois puissantes , saccadées ou nuancées et en harmonies lors des soli. Vianney Habert assure l'assise des compositions avec sa basse, le musicien s'autorise quelques interventions en premier plan ou s'aventure à épauler ses guitaristes. Anthony Thomas frappe fortement sur ses fûts tout en maîtrisant les séquences rapides ou groovy. Au niveau du chant Laurent se débrouille bien, alternant voix hurlée puis grave selon les ambiances, ses passages en voix claire sont eux aussi efficaces. La production de l'album réalisée au Dome Studio (Lyzanxia, One Way Mirror, TANK...) par David Potvin est impeccable. Aucun instrument ne souffre de déficits... "The Prodigal Child" transpire par moment des influences majeures du groupe, sans en venir déplaisant. Les structures musicales sont riches et variées, bien que la durée des titres ne soit pas un handicap, ils deviendraient plus énormes en étant sensiblement plus court. Deficiency se positionne comme une formation prometteuse, les lorrains doivent acquérir leur propre son, leur originalité et maturité afin de passer à l'échelon supérieur. La France n'a pas migré vers le nord de l'Europe, c'est bien son paysage metal qui se bonifie. Cet album en est le parfait exemple. Plutôt que d'acheter un opus médiocre d'un groupe étranger, procurez vous cette bonne surprise made in France. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|