MONSTER MAGNET Last Patrol [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 52.52 Style : Stoner Rock |
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Chronique : 13 octobre 2013 , réalisée par Charcoal.Blood | ||||
Depuis 1989, le combo du New Jersey MONSTER MAGNET, s’est imposé aux côtés de KYUSS, comme les leaders de la scène Stoner Rock Américaine. Leur discographie plutôt fournie ne cesse pourtant de diviser ses fans, scindant ainsi en deux parties une carrière de plus de vingt ans. On retrouve en effet d’un côté, les puristes du Rock Psychédélique qui ne jurent que par les premiers albums (« Spine Of God », « Superjudge », « Dopes To Infinity »), et de l’autre, les amateurs de riffs Heavy plus axés sur la période après « Powertrip » jusqu’au dernier disque en date «Mastermind» . Mais le dixième opus du combo (leur deuxième chez Napalm Records) pourrait en effet remettre les pendules à l’heure en revenant aux sources. Unifier les fans et les contenter sur tous les plans semblent avoir été la préoccupation et la volonté majeure des musiciens. L’artwork illustre d’ailleurs parfaitement cette idée en regroupant les deux périodes charnières de l’évolution musicale du groupe. De cette façon, on a le droit à une pochette psychédélique qui rappelle un peu les premiers visuels déjà réalisés bien que le thème de l’espace n’ait jamais été abordé. On peut y voir un certain retour en arrière car les couleurs sont plus sombres, comme sur les premiers albums, alors que les tous derniers comportaient des couleurs vives et un design épuré. Autre détail, la bête à cornes emblématique, généralement customisée sur les dernières couvertures, a également été retravaillée et prend ici une forme plus terrifiante, voire satanique. Sur le plan musical, on ne constate pas de réels changements. Le chant de Dave Wyndorf comporte toujours ce petit timbre suave qui s’impose comme une signature légitime et qui fait que sa voie reste identifiable immédiatement. En revanche, le son a largement évolué depuis les débuts. Si la distorsion des guitares était baveuse et grasse au commencement, elle est devenue par la suite plus précise mais aussi plus tranchante. Ici, le son reste moins puissant que sur les précédents albums mais sa couleur et sa richesse de tonalités en font un attrait indéniable (« Last Patrol) certainement grâce à l’utilisation de guitares à simple bobinage. « I Live Behind The Clouds » ouvre la partie sur une atmosphère envoûtante et ironiquement aérienne où les sonorités chaudes se mêlent aux soli nettement inspirés de Phil Caivano. C’est d’ailleurs lui qui s’est occupé de la production et on ne peut qui lui tirer notre chapeau tant le travail est réellement bien fait. Les ambiances ont merveilleusement été travaillées et elles nous emportent tel un tourbillon dont on n’arrive à s’extirper qu’une fois le morceau terminé. On saluera de même la reprise de « Three Kingfishers » initialement jouée par DONOVAN, qui démontre que MONSTER MAGNET continue de suivre une voix où on ne l’appréhende généralement jamais puisqu’il s’approprie ce titre en faisant quelque chose de carrément différent. L’album nous ballote entre des séquences planantes (« Paradise», « End Of Time ») et des moments plus Rock (« Hallelujah », « Mindless Ones »), un effet que Dave Wyndorf qualifie lui-même de rétrospectif à travers tout ce que le groupe a pu faire jusqu’ici mais avec un recul certain et une profondeur non négligeable. « Last Patrol » est un album remarquable, si ce n’est le meilleur de la discographie de MONSTER MAGNET, et ne manquera certainement pas de rallier à sa cause ceux qui avaient tourné le dos au groupe. |
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