NEW MODEL ARMY
Between dog and wolf [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 64.08
Style : Rock
  Infos :Disponible en version deluxe et en vinyle
  Contact label : http://www.verycords.com/
  Contact groupe : http://www.newmodelarmy.org/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 12 octobre 2013 , réalisée par Barclau
   
Douzième album d'un groupe qu'on ne présente plus tant son héritage est important, "Between Dog And Wolf" est en fait une expression française médiévale liée au crépuscule, quand on distingue difficilement chien et loup, ami ou ennemi.
Une expression qui illustre bien l'album. Car s'il y a un groupe qui a fait selon ses désirs, c'est bien New Model Army, avançant en toute indépendance. Mais voilà, l'expression pourrait être interprétée autrement, car si NMA semble trouver un nouvel amour dans l'utilisation des percussions et voix, très en avant, il semble aussi qu'entre chien et loup ils aient eu du mal à choisir.

Si "Horsemen" convainc quand à son ambiance étrange et noir, envoûtante, "March in September" change déjà de cap direction les 80's (le groove) sauf dans le son. Le morceau est excellent, superbe refrain, bonne dynamique. "Seven times" change encore de cap pour un morceau rock bien accrocheur, surtout le refrain soigné tandis que "Did you make it safe?" ainsi que les deux morceaux suivants reviennent vers l'esthétique de départ, percussions et voix en avant. Une esthétique très intéressante par ailleurs qui en laissera certains perplexes (fans "d'Impurity" par exemple) mais qui a au moins le mérite d'être aventureuse. Parfois elle donne une ambiance tribale, folklorique bizarre, se rapprochant dans l'aspect de certains des premiers disques de Peter Gabriel (bien connu pour son obsession des rythmes, notamment si on pense au magnifique "Rythm of the heat") voire de Dead Can Dance, surtout sur "Quasr el nil bridge" avec son atmosphère qui voyage jusqu'en orient.
On ne peut malheureusement plus en dire autant du reste du disque, qui s'il est loin d'être mauvais semble se contenter de peu ou d'imitations (bizarre pour ce groupe qui a souvent marché devant). "Lean back and fall" n'en est pas moins un bon morceau rock à l'américaine, mais ressemble à une face B des regrettés Madrugada tout comme "Tomorrow Came" qui paraît aussi lorgner dans les territoires de Nick Cave. Aussi à force Justin Sullivan ressemble à beaucoup de monde plus qu'à lui-même.

Quand à "Knievel", ce serait une face B d'un Bruce Springsteen cherchant dans ses chutes de "Ghost of Tom Joad". Pas mauvais, même prenant grâce au timbre de Justin Sullivan, mais très basique. Minimum syndical pour un groupe pour sa forte conscience de classe.
"Between dog and wolf" tente de concilier l'éclectisme déstabilisant de l'album, pour un résultat à moitié convaincant, tout de même mieux réussi que "Storm Clouds".
Bref cet album ne sait pas sur quel pied danser, difficile de se mettre dans une ambiance car on est toujours coupé. NMA aurait mieux fait de sélectionner quelques titres au lieu de chercher à dépasser l'heure à tout prix quitte à faire passer son disque pour une compilation sans fil conducteur. L'album avait une esthétique forte à proposer (dont "Ghosts" est l'apogée), mais trop de titres (pas mauvais) sortent l'auditeur d'un parti pris risqué mais qui avait le mérite d'être intéressant.
En effet, on ne fait plus la différence entre chien et loup, je dirais même que la nuit tous les chats sont gris. Dommage.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE