CHRONIQUES ALBUMS

Ce groupe australien roule sa bosse depuis des décennies (le premier album datede 1975) sans jamais avoir eu une renommée significative dans nos contrées, en même temps la France n'est pas symbole d'ouverture musicale ni connue pour découvrir de nombreux talents de par le monde, ça se saurait... Ce dernier album est une ode au rock mélodique traditionnel, plus que traditionnel même, sans être dénué de tout intérêt, et c'est là le paradoxe...

Si vous êtes un peu déprimé, que le soleil vous manque, que la vie vous paraît morne et froide, jetez donc une oreille sur ce groupe qui utilise tous les éléments rock et pop connus depuis trente ans et en fait de la musique positive et lumineuse...

On passe alors d'une voix douce à la Robbie Williams, « I'm an island », à un timbre feutré et calme d'un Bryan Adams ou Barclay James Harvest, parfois on croirait un bon vieux Toto et sa rythmique cinglante (« Where do I run »), « Way too good » nous embarque dans une country calme et vivifiante et on sent aussi une pincée de Fleetwood Mac dans « What if you're wrong »...

Onze chansons qui ne débordent jamais, sans déranger, sans surprendre, sans choquer... C'est lisse, c'est joli, ça coule de source, c'est frais, au risque d'être légèrement ennuyeux par certains moments comme sur le kitchissime « Cuts like a diamond ».

Signé par Frontiers, ce groupe ne révolutionne pas le genre mais les musiciens sont assez bons mélodistes et arrangeurs pour que leur jolie musique plaise à beaucoup de personnes aux goûts différents. Ce style dépassé, jusqu'à la façon de chanter de Greg Hind et les rimes usées jusqu'à l'os (Forever you, forever me, look to the left, look to the right....) a encore beaucoup d'adeptes en 2013 et lorsque c'est très bien fait comme ici, ça ne fait pas de mal, même si le son très américain voir « Floridien » , noyé de choeurs parfaits et de gentils soli nous fait penser à plein d'autres groupes déjà entendus tout au long de notre vie.

Une bonne musique d'ambiance, pour rouler en bagnole sur l'autoroute ou se prélasser dans son canapé à la fin d'une harassante journée de travail...