SOULFLY
Savages [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 58.11
Style : Thrash
  Infos :
  Contact label : http://www.nuclearblast.de
  Contact groupe : http://www.soulfly.com/ https://myspace.com/soulfly
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  Chronique : 25 septembre 2013 , réalisée par Chart
   
L’histoire de SOULFLY a commencé en 1997 lorsque le leader de SEPULTURA, Max CAVALERA a du quitter son groupe d’origine suite à des désaccords personnels. L’histoire du groupe est riche en rebondissements. Les membres du groupe se sont enchainés à vitesse grand V, au même titre que les albums. SOULFLY et plus particulièrement Max CAVALERA donnent l’impression de ne jamais s’arrêter ou de prendre de pause. « Enslaved » à peine digéré, SOULFLY remet le couvert avec un neuvième album, « Savages », un nouveau batteur en poche qui n‘est d’autre que Zyon CAVALERA, le jeune fils de Max CAVALERA.

Contrairement à certains albums plus anciens comme « Omen », SOULFLY est revenu cette fois à plus de naturel dans le son de ce disque. La batterie n’est plus aussi trigée et on retrouve enfin une puissance naturelle qui lui avait fait défaut. SOULFLY est un groupe qui intègre des composantes issues de la musique tribale et cela doit sonner impérativement naturel. On se souvient de la déception qu’avait généré chez certains la production de Logan MADER sur le premier album de CAVALERA CONSPIRACY. Igor CAVALERA étant un percussionniste avant tout, le son de sa batterie trigée n’avait pas beaucoup de sens. Cette erreur étant désormais réparée et on ne peut que s’en réjouir. Terry DATE (DREAM THEATER, SOUNDGARDEN, PANTERA, DEFTONES, KORN, METAL CHURCH) étant un producteur aguerri, il est tout à fait naturel que le son de cet album soit conséquent mais bizarrement moins novateur qu’il avait été sur l’album « Dark Ages ».

SOULFLY nous présente un album conséquent avec pas moins de 10 titres d’une durée moyenne plus longue qu’à l’accoutumée allant jusqu’à plus de 8 minutes pour « El Comegente ». La liste des invités est une fois encore assez longue avec des gens aussi divers qu’Igor CAVALERA, le fils de Max, Jamie HANKS (I DECLARE WAR), Neil FALLON (CLUTCH), Mitch HARRIS (NAPALM DEATH) et Tony CAMPOS (SOULFLY, ASESINO, MINISTRY…) SOULFLY a toujours eu cette tendance à faire contribuer un bon nombre d’artistes issus de formations diverses et variées. Contrairement à « Primitive », cela ne dénature pas cette fois l’ambiance générale de l’album. Pour faire simple, cela ne ressemble pas à une compilation.

L’album s’ouvre sur « Bloodshed », un titre tout à fait conventionnel. Le morceau est puissant mais pas forcément novateur. Il se laisse toutefois écouter sans problème. On se dit simplement que Max nous avait habitués à plus gros, à plus lourd ou plus rapide et que ce morceau ne fait pas la part belle à l’innovation. « Cannibal Holocaust » est plus direct avec son format plus court. L’efficacité est là même si la recette n’est pas nouvelle. On apprécie le travail de Max CAVALERA sur ce genre de chansons plutôt basiques, simples et très efficaces. « Fallen » aurait pu figurer sur « 3 » avec la puissance qu’il dégage. C’est aussi le morceau où l’on retrouve Jamie HANKS. Sa voix se mélange à celle de Max d’une manière très efficace. Malgré tout, le titre est un peu long mais pas autant que « Ayatollah of Rock n’ Roll ». C’est ici aussi que l’on peut entendre la voix de Neil Fallon. Ce morceau a une certaine touche BLACK SABBATH. CAVALERA n’a jamais rechigné être fan de la formation britannique et ce morceau sonne un peu comme un hommage. Je trouve aussi assez intéressant de retrouver Mitch HARRIS sur un morceau tel que « K.C.S. ». C’est un peu une utilisation à contre emploi. Certes notre homme est connu en plus de son travail dans NAPALM DEATH à la guitare et aux backing vocals pour être multi instrumentaliste et chanteur dans DEFECATION. Mitch HARRIS apporte un intérêt réel à ce titre qui sans lui n’aurait peut-être pas eu le même impact. « El Comegente » fait intervenir Tony CAMPOS au chant mais sa performance est cette fois en dessous de ce à quoi le monsieur nous avait habitués. Autant « Plata O Plomo » sur « Enslaved » était radical autant cette fois, son apparition est quasiment dispensable.

Cette nouvelle livrée signée SOULFLY a du mal à me convaincre. Depuis l’album « Omen », je trouve que le groupe connait un certain déclin ne sachant plus quelle direction donnée à sa musique. « Enslaved » avait marqué un certain retour avec une batterie puissante et blast-beats tout à fait adéquats. On pouvait reprocher à « Omen » son côté hardcore trop prononcé mais cette fois, l’alchimie à plus de mal à prendre. SOULFLY s’appuie sur ses acquis et a du mal à se renouveler. Les riffs sont intéressants mais il manque cette puissance que l’on connaissait chez ce groupe. Max CAVALERA arrivera t’il à nous consoler avec le prochain album de CAVALERA CONSPIRACY ou de SOULFLY ? La suite en 2014…







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