SEPULTURA The Mediator Between Head And Hands Must Be The Heart [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 47.07 Style : Thrash |
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Chronique : 22 septembre 2013 , réalisée par Chart | ||||
Doit-on encore présenter les brésiliens de SEPULTURA ? Dans les années 1990,ce groupe aurait pu dépasser tous les espoirs et devenir le nouveau METALLICA si le line up n’avait pas explosé en pleine gloire. Dieu seul sait ce qu’il se serait passé si Max CAVALERA était resté dans le groupe. Qui a oublié « Arise », « Chaos A.D » et « Roots » ? A eux seuls ces trois albums ont créé une véritable légende ! Mais il ne faut en aucun cas nier ce qui s’est passé par la suite. Même si le groupe a connu à certain déclin malgré les efforts constants d’Andreas KISSER, SEPULUTURA a tenu la barre contre vents et marrées distillant des albums au goût parfois bien tiède. Le départ d’Igor CAVALERA en 2006 aurait pu tout aussi bien signifier la mort du groupe mais la volonté des autres membres a été la plus forte et il semblerait même que SEPULTURA ait connu depuis un regain d’intérêt particulièrement avec « Kairos ». Fraîchement signé chez NUCLEAR BLAST, SEPULTURA nous revient avec « The Mediator Between Head And Hands Must Be The Heart », un nouvel album qui devrait avoir raison de tous les doutes qui planaient jusque là autours du groupe. « The Mediator Between Head And Hands Must Be The Heart » en plus d’être le premier album avec Eloy CASAGRANDE à la batterie, c’est aussi le disque qui marque le retour de Ross ROBINSON à la production. On se souvient de lui pour son travail très particulier sur « Roots » en 1996. Et bien sachez que si cet homme avait continué à travailler avec le groupe on n’en serait certainement pas là aujourd’hui. C’est incontestablement l’homme de la situation, capable de faire sonner ce groupe comme personne d’autre. « The Mediator Between Head And Hands Must Be The Heart » est certainement l’album qui met fin à tous les aprioris négatifs sur le son que pourrait avoir le groupe. Il s’agit là sans aucune contestation possible du meilleur SEPULTURA réalisé depuis 1996. Niveau composition, le groupe est revenu à ses bases solides que sont le thrash et la musique ethnique. « Trauma of War » ouvre ce disque de manière à rappeler qui en sont les maîtres. Certes le groupe n’innove pas spécialement mais on retrouve ce qui manquait depuis des années au groupe, une conviction et une énergie qui lui faisaient largement défaut. La voix de Derrick GREEN a été travaillée à la distorsion et cela ajoute une agressivité qui s’était perdue dans les productions trop propres. Cette touche sombre donne de l’ampleur à l’ensemble et là, on peut faire la comparaison avec Max CAVALERA sans difficulté. Derrick GREEN arrive par ce petit subterfuge à nous faire totalement oublier CAVALERA et c’est une chose que l’on retrouve sur tout l’album. C’était peut-être ça qui lui manquait pour perdre son image de metalcoreux. « The Vatican » confirme l’orientation brutale du groupe et son agressivité retrouvée. Les riffs sont simples et directs mais sonnent comme jamais ! La batterie d’Eloy est absolument en mesure de rivaliser avec la frappe si particulière d’Igor CAVALERA. Je dirais même que son inspiration est toute aussi grande mais peut-être un peu plus novatrice et plus technique. Le jeune âge de ce nouveau membre apporte une vivacité au groupe qui nous avait manqué. On dit que les premiers morceaux d’un disque sont les plus importants car il donne la couleur à l’album. « Impending Doom » confirme la grandeur de cet opus. On parle ici de lourdeur mais de la lourdeur comme on n’en avait pas entendu depuis « Cut Throat ». On retrouve cette ambiance grasse et distordue à souhait et ce pour notre plus grand plaisir ! «Manipulation of Tragedy » est encore un grand titre comme on n’en avait plus entendu depuis longtemps. La batterie se rapproche des percussions et transforme ce morceau en véritable rouleau compresseur mais la grande surprise vient du milieu du morceau avec cet incroyable duo entre Eloy CASAGRANDE et Dave LOMBARDO. On retrouve ces percussions dignes de « Ratamahatta » mais avec un nouvel entrain. Ce duo est absolument incroyable ! « Tsunami » et « The Bliss Of Ignorants » maintiennent la barre encore très haute tandis que «Grief » nous apporte un peu d’air. Ce morceau lent est certes intéressant mais au final tout à fait dispensable. C’est le morceau que l’on mettra sans doute de côté pour vite retrouver l’énergie pure de « The Age of Atheist » et « Obsessed ». Le groupe conclue son album avec une reprise de CHICO SCIENCE & NACAO ZUMBI. Le morceau est tribal, thrash et correspond clairement à l’esprit du groupe sur ce disque. On va faire simple, cet album est le meilleur SEPULTURA depuis 1996 et c’est simplement incontestable. Achetez-le et vous verrez par vous-même ! Ayant préféré moi-même suivre le parcours de Max et SOULFLY tout en gardant une oreille sur SEPULTURA, je dois bien avouer que cette fois, je jette mon dévolu sur cet album sans aucun complexe. |
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