CHRONIQUES ALBUMS

Au-delà d’une musique, le punk est avant tout un état d’esprit, une liberté de penser et d'agir hors de toute contrainte. Et depuis leur formation en 2008, les membres ‘fous’ de FOOLISH ont su s’affranchir de tout style, passant d’un punk-rock ‘ska’ sur leur premier album ‘Back on Track’ à un punk beaucoup plus hardcore aujourd’hui.
Cette indépendance, c’est sur les routes que le groupe l’exprime le mieux, sillonnant l’Europe depuis maintenant cinq ans.

FOOLISH s’est récemment séparé de son trompettiste, a changé de bassiste et surtout a radicalisé son punk sur ce deuxième album ‘The Good Old Days’. Dès les premières notes, on comprend bien que le groupe n’est pas là pour plaisanter (quoique l’humour est toujours présent) et que le propos est d’envoyer du lourd.
On retrouve tout au long de ce CD des titres directs, rapides et courts (19 minutes pour 9 titres, c’est dire !).
‘The Good Old Days’ renferme tous les éléments constitutifs du style : des rythmes super rapides, les voix et chœurs bien punks, les refrains ‘festifs’ et aussi l’humour (‘Chicken Dance’, ‘Penalty’).
On a pas le temps de s’ennuyer, ni de se lasser d’autant plus que les titres sont assez variés pour le style : certains très brutaux (‘You Know Who You Are’, ‘Never’) d’autres un peu plus ‘complexes’ (‘Give Me A Reason’, ‘Home Sweet Home’). Attention cependant à ce que j’entends par ‘complexe’ ; il n’est point question ici de metal progressif bien sûr mais on trouve ça et là des changements de rythme, des breaks plutôt bien agréables.
Le son est bon, subtilement 'sale' comme l’exige tout bon disque de punk ; écoutez donc cette basse bien ronflante et légèrement saturée, un régal !

FOOLISH livre donc un second album fort surprenant au regard de son premier opus ; exit le punk-ska de ses débuts pour un punk bien plus brutal et direct et il faut avouer que cela sied fort bien au groupe ; ce ‘Good Old Days’ se laisse en effet déguster avec beaucoup de plaisir.