NOUMENA Death Walks With Me [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 57.18 Style : Melodic death metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 13 septembre 2013 , réalisée par blacklakenidstang | ||||
Si les amateurs de melodic death metal connaissent peut-être NOUMENA, ce groupe finlandais semble néanmoins méconnu bien qu’il soit non seulement bien critiqué (en particulier leur album Absence) mais également relativement ancien puisque sa formation remonte déjà à la toute fin du siècle dernier. Toutefois, ancienneté ne rime pas forcément avec forte productivité puisqu’il aura fallu attendre pas loin de sept années pour que les scandinaves sortent de l’ombre pour nous livrer un nouvel opus, Death Walks With Me. Ce prometteur nouvel album est-il alors plus réussi que son visuel peu engageant ? Les toutes premières secondes du morceau introductif, "Handful of Dust", donnent clairement un grand espoir quant à la réponse finale à cette question. Si le morceau n’est pas d’une grande originalité par rapport aux précédents albums de Noumena ou encore à des groupes comme Insomnium et Be’lakor, il reste néanmoins très bon puisqu’il est extrêmement accrocheur et donne tant envie de bouger que de chanter. La surprise tient donc à un (plus ou moins) nouvel élément : l’apparition de la chanteuse Suvi Uura qui a intégré le groupe à plein temps en 2009. D’un point de vue personnel, la voix claire est un élément non-essentiel dans le melodic death metal bien que certains morceaux réussissent à en faire un atout voire un élément tout à fait primordial, comme Her Silent Language des illustres Dark Tranquillity. Ici, la voix féminine dans le refrain n’a rien d’un avantage pour Noumena mais n’est néanmoins pas rédhibitoire : au fil des écoutes, cette douce présence se fait largement accepter mais surtout rapidement oublier grâce au riff tout à fait entêtant qui fait l’identité de ce morceau. Notons que le titre suivant, "Play Dead", ne vient pas non plus gâcher ce début d’album puisqu’il sait, lui aussi, faire honneur à son genre musical, tandis que la chanteuse se borne cette fois à growler. Il faut donc attendre le morceau calme "Sleep" pour voir les habitudes être quelque peu bouleversées. Ce morceau doux, triste, agrémenté de passages acoustiques se révèle émouvant et puissant après quelques écoutes, le temps de s’habituer à la voix de l’homologue finlandaise d’Hélène Segara… Finalement, ce n’est que lorsque les voix gutturale et claire se mélangent que le résultat parvient à passer le cap de la magnificence. S’ensuit le morceau éponyme de l’album, "Death Walks With Me", dont je m’attendais à beaucoup puisqu’il a le privilège de donner son nom à l’album. Il s’agit globalement d’une déception pour moi : la touche de black melodic faisant son apparition est une idée fantastique ; malheureusement, c’est la fois de trop pour Uura qui vient totalement me gâcher la fin du morceau… "Let It Run Red" semble alors de cette impression instaurer une règle puisque, là encore, la finlandaise, pourtant ici quasi-inexistante, fait du mal à un morceau pourtant très intéressant musicalement, proche de ce qu’Insomnium fait avec brio. "The Storm" s’empresse ensuite de reprendre le niveau du morceau "Sleep" en s’en inspirant nettement (calme, progressif, partiellement acoustique) mais, cette fois encore, il faut affectionner la voix claire d’Uura pour pouvoir apprécier ce morceau dans son intégralité. C’est au tour de "Mysteries of Motion" de redonner de la vivacité à l’album à travers un morceau loin d’être original, hormis le solo de mandoline, mais qui se révèle très agréable et se laisse réécouter plusieurs fois de suite avec un plaisir certain, ce qui est également le cas pour "Only the Silent", venant assombrir l’album. Quant aux morceaux "Nothing" et "Season of Suffocation", s’ils sont également satisfaisants de façon globale, ils incarnent parfaitement cette écoute en dents de scie du nouvel album de Noumena, album se concluant par "Sundown", une dernière ballade douce solitaire dans les lointaines contrées scandinaves. Malheureusement décevant pour les amateurs de melodic death qui n’apprécient guère une quasi-omniprésence de voix claire féminine, cet album est pourtant plein de qualités et reste d’un bon niveau. S’il ne marque pas la révolution du genre, il faut tout de même saluer Noumena qui a eu le courage de se sortir du lot en accordant autant de lignes à Suvi Uura et en jouant autant de morceaux lents et mélancoliques. Attention : si vous aimez Insomnium, Be’lakor, Omnium Gatherum et Hélène Segara, cet album est à écouter sur le champ ! Pour les autres, ne vous fiez pas à la première impression : plus l’album est écouté, plus il sait se faire apprécier. |
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