CHRONIQUES ALBUMS

KING’S CALL est un projet fondé par le guitariste Alex Garoufaldis dans lequel on retrouve le légendaire vocaliste Mike Freeland (ex-PRAYING MANTIS) ainsi qu’Andreas Kramer à la basse et Azerbaijani Asec Bergemann à la batterie. Déjà auteur en 2011 d’un premier album intitulé « Destiny », le groupe offre son second volet nommé « Lion’s Den » dont la production a été une nouvelle fois confiée à Chris Tsangarides, connu également pour avoir travaillé avec des pointures de la musique telles que Gary MOORE, DEPECHE MODE, JUDAS PRIEST ou encore THIN LIZZY.

Alors, ce nouveau KING’S CALL promet-il de grands moments ou est-ce que le combo va suivre les traces de son premier opus déjà critiqué pour son manque de mordant? Le moins que l’on puisse dire, c’est que les compositions comportent toujours autant d’aspects mélodiques. L’ensemble se démontre réfléchi, travaillé et bien soigné, comme cela était déjà le cas pour le prédécesseur de « Lion’s Den ». On ressent une véritable volonté de convaincre avec des riffs percutants (« Mother Nature », « Riding The Storm »), des soli rapides et inspirés (« Is This The Life ») ainsi qu’une voix maitrisée qui véhicule chaque harmonie de façon impeccable. Rien à dire, on sent que l’album est de grande qualité dans son entière conception, que l’on considère les arrangements, la production (tout naturellement) ou encore l’artwork.

Mais voilà, les reproches que l’on pouvait déjà émettre à propos de « Destiny » se répètent malheureusement encore une fois. Les mélodies sont bien présentes mais trop aseptisées la plupart du temps pour maintenir une écoute attentive jusqu’au bout des douze titres. A trop vouloir chercher à créer une accroche, KING’S CALL se perd lui-même et tourne en parodie teintée à l’eau de rose. Au bout du compte, l’émotion n’est que rarement ressentie et ne parviendra finalement pas à transcender les esprits, à notre grand regret en dépit d’un menu plutôt prometteur.

En définitive, un deuxième album très moyen dans son ensemble, ce qui s’avère plutôt contradictoire avec tout le soin qui a été apporté à cette galette. L’appel du Roi peine à se faire remarquer, espérons toutefois qu’il parvienne un jour à se faire entendre de manière plus pertinente.