ACACIA
Tills Döden Skiljer Oss Åt [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 01.01.29
Style : Black/doom
  Infos :
  Contact label : http://www.art-of-propaganda.de/
  Contact groupe : http://www.acacia-official.com/ http://acaciaswe.bandcamp.com/
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 30 août 2013 , réalisée par blacklakenidstang
   
ACACIA, c’est le nom qu’ont pris en 2012 les anciens membres de Livsnekad pour reformer un groupe, dont la moitié a fait ou fait partie des brillants Shining menés par Niklas Kvarforth. Ces suédois, provenant de la ville de Halmstad, sont les auteurs d’un black/doom metal aux accents dépressifs dont est issu Tills Döden Skiljer Oss Åt, leur prometteur premier album, signé par le label allemand Art of Propaganda.

« Sombre, éclatante, joyeuse, triste, authentique et pleine d’émotions », telle est la description officielle de la musique d’Acacia. Cette suite alléchante d’adjectifs est-elle justifiée ? Il me suffit d’écouter les toutes premières secondes de l’album pour me rendre compte que cette présentation semble loin d’être erronée…

En effet, le premier morceau, nommé "Död Mans Mask", débute par 3 minutes de piano très lent avant que deux voix claires ne s’élèvent, celles d’un homme et d’une femme, dont l’harmonie est remarquable. Cette introduction se révèle alors simple et cristalline, portée sur la fin par une touche de violon et de clavier.
S’ensuivent quatre morceaux, tous d’une longueur supérieure à 11 minutes, qui dévoilent finalement la véritable identité de cet opus, dont "Förnimmelsens Lund Av Längtan" est une bonne incarnation. Toujours dans la lenteur d’une atmosphère quelque peu pesante, ce titre accueille une profonde voix gutturale qui exprime avec merveille un sentiment mélancolique, sentiment ensuite renforcé par un thème répétitif au piano accompagné par la sensible voix de la chanteuse Moa Thorén. Arrive alors un passage plus influencé black, à la fois puissant et rapide, qui donne davantage d’épaisseur à l’ambiance ici créée par les suédois, avant que le morceau ne s’apaise enfin pour s’achever doucement dans un registre plus post-rock.
Le troisième et plus long morceau (17 minutes), "Amourens Redoxreaktion", qui débute cette fois avec vivacité, comporte une première partie très touchante à ceci près que je trouve ici la voix féminine trop aigüe, ce qui me gâche légèrement l’expérience auditive. Néanmoins, là encore, la musique progresse entre black et doom et fait de ce titre assurément l’une des perles de cet album.
Le morceau suivant, mon véritable coup de cœur, répond au nom d’"Egocentrisk Isolation". Il s’agit d’un sublime morceau qui semble tout droit sorti d’un bien triste rêve et qui raconte le mal de plus d’un homme : la solitude ressentie lorsque la vanité s’empare de l’esprit. Il faut le dire, à l’écoute de ce titre, l’influence de l’astrale musique d’Alcest vient rapidement à l’esprit, quoique ce titre reste plus sombre et pesant que ce que les français ont l’habitude de faire.
L’album s’achève alors par le titre ayant donné son nom à l’album, "Tills Döden Skiljer Oss Åt" ("Jusqu’à ce que la Mort Nous Sépare" en français) qui débute par un étrange sample de pleurs de nourrissons. Dommage, car c’est le seul point négatif que je trouve à ce petit chef d’œuvre musical… mais cet élément n’est que minime face à la suite du morceau dont le rythme me berce au gré des flots musicaux !

Ce premier opus d’Acacia est donc plein de promesses quant à leur future carrière puisque ce groupe sait créer une atmosphère fascinante, quelque part entre espoir et désespoir, entre joie et tristesse, via une musique dont le genre n’est pas clairement déterminable (depressive black/doom/post-rock).
Cependant, si cet album rempli de bonnes idées embrasse les qualités, il n’échappe pas à certains points faibles. En effet, la structure des morceaux est assez répétitive (d’où une ressemblance entre eux), la voix de la chanteuse est, selon moi, parfois un peu en décalage avec la musique et la longueur de certains morceaux n’apporte rien.
Toutefois, si tant est que vous soyez un minimum sensible, je vous le promets, cet album touchant et personnel d’Acacia vous fera voyager dans vos souvenirs les plus joyeux comme les plus mornes. Avis aux mélancoliques et aux amateurs de My Dying Bride, Alcest ou encore Shining : écoutez-le seuls, dans l’obscurité et sous la couette !







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