CHRONIQUES ALBUMS

Beecher nous arrive tout droit de Manchester et nous propose une musique moderne alliant allègrement hardcore et metal extrême. Bénéficiant d’une forte réputation scénique acquise en tournant avec des groupes tels que Converge, Killswitch Engage ou Dillinger Escape Plan, le dernier poulain d’Earache sort donc son deuxième album (le premier « Breaking the Fourth Wall » sorti en 2003 était déjà produit par Kurt Ballou) et espère bien tout bousculer sur son passage en faisant fi des diverses barrières stylistiques.

La musique de Beecher est variée (allant même parfois jusqu’au noisecore) mais demeure tout de même toujours hyper contrôlée que ce soit dans les passages les plus brutaux (Psycho Galvanic Skin Response ou encore l’excellent I Won’t Miss, Or Be Missed) comme dans ceux plus mélodiques (…And on the Day).
Si la cover plus ou moins psyché de cet album n’est pas forcément à mon goût, elle correspond cependant plutôt bien à la musique du groupe qui se veut avant tout être avant-gardiste et perturbante. Beecher joue énormément à ce niveau sur les changements d’ambiances et sur l’alternance entre passages mélodiques et passages bourrins voire simplement bruitistes (The Womaniser and the Alcoholic, Hapiness), ces derniers étant d’ailleurs quelque peu pénibles (certains diront probablement que c’est le but).

Même si l’ensemble peut paraître à la première écoute légèrement décousu lorsque l’on y regarde de plus près on constate qu’en réalité il n’en est rien et que les titres sont même finalement plutôt bien pensés et reposent sur un sérieux travail de composition. Cet album ne révolutionne certes pas le genre mais il est suffisamment novateur et travaillé pour retenir l’attention de tout amateur de sensations fortes.