CHRONIQUES ALBUMS

Avec un nom comme « THE DEAD FORMATS », on pourrait s’attendre à découvrir une batcave nostalgique ou au contraire, un brin modernisée. Au final, ça n’est ni l’une, ni l’autre car THE DEAD FORMATS ne revisitent pas une mais bien plusieurs vagues qu’a connu le punk. D’ailleurs ils revendiquent le fait que c’est davantage leur état d’esprit qui est punk et non leur musique. Après un mini album éponyme sorti en 2009, le sextuor du comté d’Essex revient avec « Sixes and Sevens », une galette beaucoup plus variée que sa grande sœur. Eh oui, les temps changent, la musique évolue, même au sein d’un unique style.

Car la nouvelle recette de THE DEAD FORMATS est un mélange de plusieurs générations de musique punk ; ainsi on reconnaîtra certaines influences de groupes majeurs tels que les SEX PISTOLS ou encore celle de THE CLASH (« Freaks », « Gimme a Clue »), leur mouvance reggae incluse dans le lot (« Condemnation »)

« Just What the Doctor Ordered » aurait pu être le titre de l’album plutôt que celui de la piste d’ouverture car, oui, « Sixes and Sevens » peut être un remède anti-morosité. Ça donne la pêche, c’est l’été sur cd. Les voix de DARREN DITTON et de FRANCIS WALLER donnent d’ailleurs plus envie de faire la fête que de créer une émeute.
Certains titres ont un côté crooning (« Stop ! ») ou radicalement pop rock (« The Bag I’m In »). Mention spéciale à « Heart Before My head » qui est l’ovni de l’album, rappelant quelque peu la sensualité de JACK WHITE.

La musique de THE DEAD FORMATS fait plus office de pop punk ou de punk rock anglais aux sonorités californiennes que de punk brut. De plus, on est bien loin du stéréotype des contestataires en tee-shirt troués quand on voit ces membres parfaitement peignés et habillés. Cependant, même s’il fera grimacer les puristes, « Sixes and Sevens » a tout de même la capacité de vous faire passer un bon moment. Mesdames et messieurs, punk’s not dead. Il a simplement été de nombreuses fois décliné.