GIBONNI 20th century man [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 45.00 Style : Rock |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 11 août 2013 , réalisée par sarvgot | ||||
Aaah.... la Croatie : son eau turquoise, ses nuits, ses paysages. C’est devenu une destination prisée des voyageurs depuis la fin de la guerre dans cette région. Peu de musiciens issus de cette partie de l’Europe se font connaitre dans nos contrées occidentales. Si l’on retient le guitariste bosniaque EMIR HOT auteur du très bon SEVDAH METAL (2008), EMIR KUSTURICA et Goran BREGOVIC (auteurs d’ARIZONA DREAM) ou le groupe folk BEIRUT, guère d’autres noms nous viendraient à l’esprit. Eh bien voici GIBONNI. Zlatan Stipisic de son vrai nom. Déjà très connu dans son pays où il remplit les stades, où il y est ambassadeur de bienfaisance pour l’UNICEF et où il a déjà rafler quelques Porins*, le voici arriver dans l’Europe occidentale avec un album tout en anglais cette fois : 20th CENTURY MAN. Qu’a à nous offrir l’homme du 20eme siècle selon GIBONNI ? Une petite « Zlatan » ? Lorsque l’album démarre, difficile de ne pas y voir l’expérience musicale passée du musicien. 45 ans bien tassés, presque 30 ans de carrière sont les garants d’une production moderne, de compositions qui font mouches, d’arrangements subtils et souvent très justes (HEY CROW, NOTHING CHANGES). En ressort un son très américain, quoique orienté Pop : les ingrédients sont bel et bien là pour que l’Europe puissent succomber aisément. D’autant que les auditeurs ne seront guère dépaysés, puisque l'on se retrouve assez proche d’artistes connus dans nos contrées : Zucchero dans le style, Springsteen dans les morceaux et dans la voie : rassurant mais pas assez exotique. Une déception qui ne durera pas bien longtemps étant donné la grande qualité musicale de cet album. Pacifiste de nature, l’homme sait se faire intimiste (MY BROTHER CAIN), revendicatif (le magnifique KID’S IN UNIFORM), moderne et rock (20TH CENTURY MAN) et prouve qu’il sait jongler entre plusieurs styles (HEY CROW). Musicalement, on tient donc un album d’une grande allure. Le menu est plutôt varié et saura retenir l’attention de l’auditeur le temps des 45 minutes. On débute sur un HEY CROW magnifique qui plonge dans une ambiance aux accents country. Le son et les mélodies aidant, vous n’aurez aucun mal à plonger dans l’univers de Zlatan de belle manière. On se dit que le Croate à un don pour les mélodies, le song-writing et la composition. Le morceau suivant HIDE THE MIRROR confirme le potentiel "tubesque" de certains titres de l’album et détonne dans un registre plus calme quoique plus pop et moins surprenant. Les amateurs de Rock plus dur sauront davantage apprécier le morceau éponyme dans une veine Rock arrangé aux cuivres, dans la lignée d’un Springsteen ou d’un Southside Johnny. Et dans un style encore plus US, AIN’T BAD ENOUGH FOR R’n’R se révèle être réussi et follement entraînant grâce à ses chœurs gospel. Un titre comme issu de la musique noire américaine apportant son swing communicatif. Les gros points forts de cet Homme du 20 ième siècle pour Gibonni, est sans conteste le don pour les mélodies. Chaque morceau se détachera, possède son style et sera susceptible de hanter vos douches pendant lesquelles vous rechanterez les refrains, armé de votre pommeau en guise de micro. Ne boudons pas notre plaisir ! Mais parfois, sur certains titres, avouons que le Croate a cédé à la facilité en utilisant les ultra-populaires… chœurs. Que ce soit sur MY BROTHER CAIN ou KIDS IN UNIFORM et ses chœurs d’enfant. Même s’il y a de l’à-propos, la ficelle est assez visible. Vous me direz que c’est un détail, je vous dirais : « Oui, mais c’est tout ce qu’on a trouvé pour vraiment émettre quelques critiques. » Vous en déduirez donc le potentiel et la qualité de la livraison Croate. Enfin, si l’on passe outre la voix de Zlatan Stipisic, très juste mais pas assez distinctives et personnelle. Reste qu’en faisant cet album destiné à le faire connaitre en dehors de ses frontières, c’est un pari toujours risqué et un nouveau départ : ne le voyons pas remplir le stade de France, Wembley et autres pour le moment. 20TH CENTURY MAN démontre les grandes qualités de compositeur et chanteur de GIBONNI au travers d’un album musicalement éclectique et très réussi ou la musique pop (HIDE THE MIRROR) côtoie le rock américain (20th CENTURY MAN) la musique noire (AIN’T BAD ENOUGH…) ou la country (HEY CROW) dans des ambiances et des styles à chaque fois maitrisés. C’est dans ces morceaux que l’artiste révèle sa valeur, plus que dans les quelques ballades présentes car trop convenues. Mais pour ceux que seront assez curieux et à qui cette chronique aura donné l’envie d’écouter l’album, la découverte peut se révéler être intéressante ou grandiose. Et le coup de cœur est plus grand lorsque la découverte est totale. |
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