CHRONIQUES ALBUMS

Aficionados de ce style fin des années 80, je dois dire que lorsqu'est arrivé ce petit nouveau qu’est MUTANT SQUAD, je me suis tout de suite dit « attention, warning, danger ». Non pas que ce style m'hérisse le poil, je suis un grand inconditionnel des premières années du Big Four et de la Bay Area, suivez mon regard. Mais du fait d’un niveau exceptionnellement élevé dans la médiocrité qui a déboulé dans les années qui suivirent, un peu comme pour le Hair Metal (Glam / Sleave / F.M.) où tous les groupes finissaient par se ressembler, la réticence fut grande avant l’écoute de cet album. Mais laissons les préjugés de côté.

MUTANT SQUAD est un jeune trio Espagnol né en 2007 en Galice, qui officie, vous l’aurez compris, dans un Thrash des plus puriste. Le groupe nous propose son premier album TITANOMAKHIA qui fait suite à deux E.P., « Reset the world » sorti en 2009 et « Social Misfits » sorti quant à lui en 2012. Bien que ce soit leur tout premier album, force est de constater que MUTANT SQUAD offre une claque magistrale au style, les 8 titres qui remplissent ce dernier rendant un hommage phénoménal à leurs pères. L’album démarre en fanfare avec « Overdose » et son riff acéré façon EXODUS pour ne plus rien lâcher jusqu’à la dernière note du tout dernier morceau. On constate rapidement que la production est au rendez-vous et que le son offert est des plus modernes. Bon point dans une production mondiale du style qui nous assène trop souvent d’un son beaucoup trop conventionnel. Gare aux cervicales, certains morceaux peuvent les mettre à mal !

L’album se poursuit par quelques pépites férocement efficaces tels que les déjà fameux « Rage of Ohms », « Blood over Neo Tokyo » ou encore l’énormissime « Mutants Will Rise » qui à lui seul pourrait balayer quelques années de disette malheureuse dans un style si emblématique de la scène métal. Rajoutez à cela des soli biens placés et vous obtenez là une des belles surprises de l’été.
Vous l’aurez compris, cet album des MUTANT SQUAD est une totale réussite. Chose d’autant plus surprenante que c’est, et il convient de le rappeler, leur premier album. Influences ? Evidemment elles sont présentes tout du long de l’album et pourraient probablement être un petit peu plus « digérées » tant elles rendent hommage aux premiers albums de SACRED REICH, EXODUS ou encore ANNIHILATOR. Mais qui s’en plaindra ?

Affaire à suivre donc puisque le trio Espagnol, venu de nulle part (ou presque) ne devrait pas en rester là.