GARDENJIA Epo [ 2013 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 76.00 Style : Djent |
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Chronique : 01 août 2013 , réalisée par Lucky.Bloody.Mary | ||||
Attention les oreilles, voici un album qui va en surprendre plus d'un (en bien ou en mal, à vous de voir). Voici donc GARDENJIA, groupe italien de Djent. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est le Djent, petite définition : c'est un genre musical dont MESHUGGAH sont les initiateurs ; il est caractérisé par un son de guitares sous-accordées et une maîtrise instrumentale de haute voltige. C'est plus ou moins un mélange de mathcore, death, prog voire jazz. Voilà pour la (rapide) présentation du genre. Depuis 2011, nos Italiens enchaînent les sorties d'EP et c'est en mai 2013 qu'est sorti leur premier album « Epo ». Ce qu'il faut se mettre en tête en écoutant cet album, c'est que le djent est un genre assez particulier. Une fois cela ancré, nous pouvons commencer l'écoute. Le premier morceau « Epica » ouvre sur une intro douce en nappes synthétiques, début assez poétique il faut l'avouer. Entrent ensuite les instruments et la voix : c'est une musique en effet clairement « math » dans le sens où le rythme lambda est inexistant. La batterie devient comme folle et ne répond à aucun code. Les guitares sous-accordées nous offrent une ambiance grave en nappes et quelques picoli par-ci par-là. Quant à la voix...C'est assez difficile à expliquer mais imaginez une bande audio que l'on passerait à l'envers, eh bien vous avez le chant de GARDENJIA. Raffaele a un timbre très particulier, haut et entêtant qui n'est pas forcément très agréable à entendre. Par ailleurs, dans certains morceaux comme « Ante Rem », il troque son chant clair contre un cri punk mal maîtrisé. Encore une fois, ce n'est vraiment pas très plaisant à l'écoute. Le disque tourne est les compo ne se différencient pas vraiment les unes des autres. La batterie qui au départ nous bluffait de par ses syncopes et autres contre-temps devient redondante car similaire à chaque titre. Le chant devient de plus en plus entêtant, à la limite du supportable. Leur univers est difficile d'accès et nous ne comprenons pas vraiment ce qu'il se passe, musicalement parlant. L'impression dominante est que l'opus a été créé de manière expérimentale dans le sens où il y avait le chanteur dans une pièce, la batterie dans une autre et les guitares et synthé pas très loin : chacun jouait dans son coin puis le tout fut assemblé pour faire l'album. C'est vraiment l'impression que l'on a à l'écoute de « Epo » ; le titre « In Blue » en est l'exemple parfait. Sinon, pour faire un rapprochement avec d'autres groupes (et éclaircir un peu vos idées) il y aurait les guitares de MESHUGGAH, la batterie de THE DILLINGER ESCAPE PLAN et l'atmosphère de KLONE. En gros. La voix est elle complètement à part, je vous laisse le soin d'en juger. « Epo » est donc un album assez difficile d'accès, mais les habitués du Djent pourront certainement y trouver un quelconque intérêt. J'ai tout de même un goût amer à la fin de l'écoute de cet album : je n'aime pas qu'une musique m'échappe et c'est un peu le cas ici. GARDENJIA a voulu aller au plus profond de la technique mais ils se sont égarés et ont créé un patchwork musical mal rapiécé. De la technique oui, mais pas de la bouillie auditive. |
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