THE ERSATZ Kill the false inside you [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 57.54 Style : Industriel metal |
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Chronique : 28 juillet 2013 , réalisée par Simius | ||||
Le metal a toujours été une musique engagée, que ce soit d'un point de vue politique, sociologique ou philosophique. Le groupe présenté dans cette chronique ne déroge pas à cette règle : THE ERSATZ, groupe Nantais et relativement récent, vient tout juste de sortir son nouvel opus « Kill the False Inside You ». Un titre bien alambiqué qui prend pourtant tout son sens dans le projet musicale de ce quatuor déjanté. Il serait d'ailleurs difficile de faire une bonne chronique descriptive de ce qu'est ce projet musical (voir ce projet tout court ) en passant outre les aspects purement sonores de l'opus. Pourquoi perdre plus de temps en ce cas … Alors choisissez la pilule rouge et descendez donc au pays des merveilles avec THE ERSATZ, au fond du gouffre. Le monde tel que vous le connaissez n'est qu'illusion. Les machines sont omniprésentes. « Exordium » vient d’amble poser l'univers dans lequel vous allez être exposés durant 14 pistes : bienvenu dans le dédale complexe de la société actuelle. Bienvenue dans les méandres de notre société, entre folie et révélation. Les thèmes abordés, les paroles, les instruments, tout y est dénaturé pour ne laisser en bouche qu'une affreuse révélation : la voix de XVII n'a plus rien d'humaine, possédée par un quelconque corps étranger, tandis que les instruments laissent place à des machines ultra-présentes qui ressassent une mélopées entêtantes... Dire qu'il y a beaucoup d'effets serait un gros euphémisme, on est en effet parfois submergé par d'innombrables bruit mécanique, au point que l'on se perd peu à peu dans se dédale de rouage et d'agents mécaniques. Voilà donc qui pourrait faire plaisir à tout ceux ou celles d'entre vous avides d'un son plus mécanique et industriel, en effet l'allusion avec de la dark-electro est frappante. Paradoxalement, on dénote également de nombreuses influences un peu plus conventionnelles avec le milieu metal : les alternances entre voix aiguës et voix graves et l'ambiance malsaine qui vient nous marteler dans chacune des pistes font énormément penser à du NIN par exemple. Cependant, si je ne m'autorise pas totalement à parler de dark electro au sens propre du terme dans le cas de cet album, c'est qu'il y a de nombreux points propres à ce genre qui restent cependant absents : le kick, par exemple (coup de grosse caisse électronique) est assez étouffé voir absent dans certaines chansons ce qui dénote d'une certaine originalité. Si le style reste désappointant pour la plupart des néophytes, on ne peut cependant pas reprocher à THE ERSATZ de n'avoir pas tapé dans l'innovation. D'un point de vue musical, le groupe nous offre un opus de qualité, alternant entre industriel, dark electro, et psychédélique metal, ce qui relève actuellement d'une certaine forme de courage ou de pure folie créatrice... Le projet qu'en à lui reste extrêmement bien construit et développé à travers des titres comme « Perroration » ou « Kill the False Inside You » qui ont tendance a nous laisser un goût bien amer de la société dans laquelle nous vivons. Les paroles sont directs et incisives, en bref, ça fait du bien de sortir du politiquement correcte. « Kill The False Inside You » reste en définitif un album très intéressant sans pour autant faire de THE ERSATZ un groupe incontournable. Cet entrée en matière pour le groupe est néanmoins un bon départ : rare sont les groupes innovant dès leurs premiers opus et osant donner une ligne idéologique derrière leurs titres... En attente donc d'une suite qui sera à mon avis le bienvenu dans le milieu des chevelus. |
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