COFFINS The fleshland [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 45.57 Style : Death/doom metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 14 juillet 2013 , réalisée par Nebelgesang | ||||
En dépit d’une discographie pléthorique mais essentiellement composée de split cds… les Japonais de COFFINS demeurent relativement confidentiels… seulement révérés par quelques inconditionnels de death old school bien gras et véloce. Néo-quatuor (depuis 2011), avec quelques changements stratégiques dans l’occupation des postes, COFFINS est bien de retour… pour notre plus grand plaisir. Cinq ans après un efficace « buried death », les voilà de retour avec leur quatrième album studio (oui, seulement quatrième, en 17 ans d’existence), intitulé « The Fleshland ». Et le moins que l’on puisse dire… d’emblée… dès les premières notes de « Here comes perdition », c’est qu’on ne nous trompe pas sur la marchandise. COFFINS fait du COFFINS. Le terrain est balisé, maitrisé et chacun des rouages de cette structure est bâtie avec la passion démesurée du fossoyeur pour son cadavre putréfié. Guitares heavy as hell (évoquant le bon vieux death old school suédois), poisseuses et accordées très bas, rythmiques pachydermiques évoluant le plus souvent vers le mid-tempo (death-doom dans les règles de l’art)… la voix caverneuse d’Uchino vociférant ses immondices… une basse archi-présente… et un ensemble monolithique au possible. Gras, aussi chargé qu’un foie de cirrhotique… « Fleshland » rend hommage aux joies de la chair plus si fraiche que ça des mourants et des condamnés. Doom/Death vicieux, vicié… avec quelques immixtions de tensions limite crust-punk (dans « hellbringer » en particulier)… des leads discrets et simples mais diablement efficaces… quelques accélérations dantesques, notamment la musique de COFFINS est exemplaire, incluant maintes aspérités sludge à un ensemble déjà sursaturé par la graisse et la fange… de la production à la moindre cymbale matraquée avec sadisme. Même si « Fleshland » ne brille pas par une exceptionnelle originalité (ce n’est pas vraiment ce qu’on attend de COFFINS), il fait indubitablement le job… et met un point d’honneur à demeurer, infailliblement calibré sur le mode de l’infection. Lentement progressive… distillant le venin au carrefour de ses riffs… de ses ambiances mortuaires à souhaits… Peut-être lui manque-t-il néanmoins quelque chose… quelque chose que ses prédécesseurs possédaient… la foi, ou le manque de foi… la tripaille dégoulinante qui s’étire encore et toujours le long des minutes… le long de ces corps ruisselant de bile et d’ascite… qui s’effondrent, s’affaissent et se décomposent. Mais ce n’est sans doute que pinaillage… car dans l’ensemble, on se retrouve bel et bien dans un cercueil étroit… amis claustrophobes… approchez ! |
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