CHRONIQUES ALBUMS

Les frères O'Keeffe et leur groupe j'ai nommé AIRBOURNE sont de retour avec leur troisième album « Black Dog Barking ». Trois ans après la sortie de la bombe « No Guts. No Glory. », les Australiens reviennent plus fous que jamais, regonflés à bloc ! A la vue de la pochette, nous ne pouvons qu'être surpris par le choix de la sobriété (à laquelle ils ne nous avaient pas habitués) : une gueule de chien blanche sur un fond noir. Soit. La galette suit dans le même esprit, on dirait un CD typique de hard rock oldschool. Est-ce un message pour nous faire comprendre que le groupe a changé ? Qu'il revient transformé ? Eh bien NON ! « Black Dog Barking » est un album d'AIRBOURNE, avec des guitares à la AIRBOURNE, ses refrains à la AIRBOURNE, vous voilà prévenus !

AIRBOURNE est un groupe qui prend beaucoup de risques malgré les apparences : en effet, ils ont été au centre d'une polémique à leurs débuts car on critiquait leur ressemblance flagrante avec AC/DC. Soit. Par ailleurs, c'est un groupe qui fait du rock on ne peut plus basique et binaire, sans jamais changer la recette (ce que nous prouve cet opus). Ce que je tente d'expliquer, c'est que malgré cette « redondance » de composition, ou cette soit-disant copie d'AC/DC, AIRBOURNE continue son petit bonhomme de chemin, fait fi des critiques et ne suit qu'une chose : son amour pour le bon hard rock efficace et il a raison car ça marche !
« Black Dog Barking » est donc un bon, voire un très bon, album de hard rock comme on les aime. Le premier titre lance le ton « Ready to Rock » et l'on reconnaît immédiatement la pâte de notre groupe australien : les guitares et leur son si reconnaissable qui nous balance du soleil et nous colle un sourire qui ne nous quittera pas, même après la fin de l'opus. Dans « Animalize » Joel O'Keeffe, au chant, module un tantinet sa voix pour aller dans les médiums et nous sert des parties à la limite d'une chanson d'ALICE COOPER.
Nous serons un peu dérangés par des débuts de titres comme « Back in the Game » ou encore « Cradle to the Grave » car trop similaires à leurs tubes passés, mais leur pêche et leur conviction à nous faire passer un bon moment de rock'n'roll prend le dessus et n'ombrage en aucun cas la qualité de leurs morceaux.
« Live it up » résonne comme un hymne à chanter en chœur avec eux. La particularité d'AIRBOURNE est qu'il est clairement un groupe de live ; nous avons l'impression que tous les titres sont composés de manière à ce que le public chante en chœur avec le groupe sur les refrains, qu'il saute à ce moment précis ou qu'il headbangue à ce moment là. C'est plutôt plaisant.
Encore une fois, les compositions ne nous transcendent pas, le niveau technique est correct mais pas extraordinaire, les mélodies sont assez semblables mais l'effet voulu (du bon rock'n'roll et c'est tout) est bien présent. Après une écoute seulement, nous connaissons toutes les mélodies, les breaks et voire même certaines paroles ! Est-ce pour autant un point négatif ? Je ne pense pas. Il y a des groupes qui veulent se recycler, changer de genre, expérimenter etc...AIRBOURNE n'est pas de ceux-là car ils ne seraient plus AIRBOURNE.

En gros, si vous voulez partir en road trip dans une Chevrolet Impala décapotable de 1966 (à tout hasard, bien sûr), "Black Dog Barking" est l'album qu'il faut avoir avec vous ! Nos Australiens savent nous rendre heureux avec leur son de guitare chaud et énergétique et je met au défi quiconque de ne pas headbanguer durant leurs morceaux ! Foncez, n'hésitez pas et savourez ce bon cru de rock'n'roll !