DAGOBA
Post mortem nihil est [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD album + DVD
Durée : 51.21
Style : Power-thrash
  Infos :
  Contact label : http://www.verycords.com/‎
  Contact groupe : https://www.facebook.com/dagoba13 https://myspace.com/dagoba
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 juin 2013 , réalisée par g-rom
   
Bien connu pour sa fameuse sardine qui boucha son port, pour son équipe de football ou ses règlements de comptes en série, MARSEILLE est aussi la terre natale d'un combo qui ne finit plus de créer la polémique (à juste titre?), j'ai nommé DAGOBA. Après des débuts fracassants avec la publication du Ep "Release the fury" en 2001, écoulé à vitesse grand "V", le groupe sort son premier album éponyme, suivi de l'ébouriffant "What hell is about" en 2006, produit par Tue Madsen. Mais voilà, au lieu d'enfoncer le clou, DAGOBA frôle la "plantade royale" avec "Face the colossus" en 2008, dû à des compositions moyennes et surtout, à une production calamiteuse de ce même Tue Madsen. "Poseïdon" tentera de relever le niveau en 2010, ce qu'il fit dans une moyenne mesure. Avec "Post mortem nihil est", dernier méfait en date du quatuor, DAGOBA a décidé de mettre les petits plats dans les grands en confiant la production de l'opus à Logan Mader (DEVILDRIVER, GOJIRA) et, en intronisant l'arrivée de son nouveau guitariste Z, en lieu et place de Izakar.

Dès les premiers accord de "When winter...", il est clair que DAGOBA bénéficie enfin du gros qu'il mérite et qu'il attendait depuis le début de sa carrière. Ce morceau assez "dark"et lorgnant vers le "black-métal" de DIMMU BORGIR et de BORKNAGAR, est une excellente entrée en matière, qui sera suivi de l'efficace "The realm black", qui est du même acabit. Les réminiscences "black" sont aussi très présentes sur l'impressionnant "Kiss me, Kraken", "The day after the apocalypse" ou encore "By the sword".

DAGOBA est aussi très doué sur la composition de morceaux plus "tendus", aux atmosphères à découper au couteau comme l'instrumental "Nevada", "Son of a ghost" ou "Oblivion is for the living". Mais l'intelligence d'écriture de DAGOBA réside également à composer des morceaux plus immédiats comme "The great wonder", véritable futur classique ou "Yes, we die" d'une efficacité redoutable. La performance de Shawter n'est pas non plus à passer sous silence, tant le bougre a progressé sur son chant clair comme sur le refrain lumineux de "Kiss me, Kraken" ou "Yes, we die", mais aussi dans ses éructations caverneuses et "growlantes" ("The great wonder", "When winter..."). Il faut aussi signaler la très grande performance de Franky Constanza, véritable centrale nucléaire qui renforce la brutalité de l'opus, le "serial drummer" joue désormais dans la même division que Mario Duplantier (GOJIRA) et renvoie à leurs études un bon nombre de batteurs renommés et reconnus (Lars Ulrich?).

Mais certains défauts inhérents au groupe depuis toujours sont encore présents comme l'influence plus qu'omniprésente de FEAR FACTORY. Aussi, et malgré son côté ambitieux (trop?), les compositions se noient parfois sous de multiples nappes de claviers et perdent de leur efficacité. Pour finir, la question de l'épreuve temporelle se pose également, l'album a un fort impact immédiat, mais tend à lasser au fil des écoutes.

Cette nouvelle offrande de DAGOBA risque encore de faire "jaser", trop commercial pour les uns, de part la présence de chant clair, pas assez "black", trop "black" seront les écueils engendrés par "Post mortem nihil est". Cet opus s'inscrit pourtant comme l'un des meilleurs disques du groupe avec une grande richesse musicale et une ambition non dissimulée, le tout mise en son impeccablement par Logan Mader. "Après la vie, il n'y a rien", au vu des progrès de DAGOBA, j'espère que cette maxime ne s'appliquera pas de sitôt au groupe.

Un très bon disque!!








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