ZOMBIE SAM
Self Conscious Insanity [ 2013 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 43.04
Style : Electro horror metal
  Infos :
  Contact label : http://www.coronerrecords.net/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/zombiesamofficial http://www.myspace.com/zombiesamspace
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 11 juin 2013 , réalisée par Mary.Scary
   
Revendiquant la capacité de plaire à tous les fans de ROB ZOMBIE et de TIM BURTON, il n’en fallait pas plus pour attiser la curiosité de la créature assoiffée du genre que je suis. Mais ce n’est pas sans une certaine appréhension que je suis partie à la découverte de l’italien ZOMBIE SAM qui ose s’aventurer sur ce terrain plus que miné. Passionné de films d’horreur et Burtonniens ainsi que des musiques et ambiances sombres, c’est tout naturellement que ce compositeur et guitariste a décidé d’unir ses passions en un seul et même projet début 2011, sobrement intitulé ZOMBIE SAM donc, consistant à inviter divers protagonistes au chant pour accompagner ses mélodies farfelues.
Son premier EP sorti en mars 2012 fut produit par ALESSIO NEROARGENTO et signa le début d’une longue collaboration puisque ZOMBIE SAM est apparu sur un de ses titres, « Advertising Box » et a été son guitariste sur scène. Une collaboration qui est d’ailleurs toujours d’actualité car NEROARGENTO a une nouvelle fois produit l’album dont il est question aujourd’hui, « Self Conscious Insanity », en plus d’y figurer en guest à deux reprises.

Attention aux oreilles qui n’ont pas encore été ZOMBIE SAMifiées car il vaut mieux être averti pour ne pas être trop déçu. Si on peut accorder l’allusion au monde de TIM BURTON, notamment grâce aux mélodies sombrement enfantines que le titre « A Hallow Tale » illustre à merveille, les fans de ROB ZOMBIE ne seront pas forcément conquis ! Exceptés quelques riffs nerveux (ceux de « Never Betray » font étrangement penser à ceux de « Demonoid Phenomenon ») et quelques « oh yeah ! » qui pourraient lui ressembler, la musique de ZOMBIE SAM et celle de ROB ZOMBIE n’ont strictement rien en commun. Par contre, elle est de la même trempe que celle de NEROARGENTO, autant dire qu’ils se sont bien trouvés. Alors si vous n’aimez pas l’un, inutile d’espérer, vous n’aimerez sans doute pas l’autre !

Venons-en aux faits, « Self Conscious Insanity », c’est treize pistes d’electro metal aux titres pour la plupart halloweenesques. « A Hallow Tale » ouvre l’album et sa place est on ne peut plus judicieuse : en plus d’avoir bénéficié d’un clip plutôt sympathique tourné comme un véritable conte gothique, il est de loin le plus réussi ! L’ambiance y est joyeusement loufoque et donne sérieusement envie d’être fin octobre en plein mois de juin. En plus de mettre de bonne humeur, il reste en tête assez longtemps, on le fredonne avec plaisir et on éprouve une certaine hâte de découvrir la suite. Ce premier titre est aussi l’occasion de découvrir deux des guests, KING O’LANTERN et SOPHIA. Si la voix féminine est un délice, celle du jeune vampire révèle par moment un accent un peu trop prononcé. Soit, ce n’est pas là le défaut majeur.
« Woman in White » surfe plus ou moins sur la même vague mais n’est pas tout à fait à la hauteur de son prédécesseur, une touche de folie en moins se faisant déjà ressentir.
Les choses commencent à se gâter avec le troisième titre, « Never Betray », qui est relativement plat et qui laisse croire que le ZOMBIE SAM s’est très vite popisé. Par chance, l’espoir renaît un tantinet avec « Family Portrait » même s’il ne convainc pas totalement, ainsi qu’avec « Through the Looking Glass » et plus loin « The End, For Now… », intégralement instrumentaux, qui ne sont pas sans rappeler THE WIDOWER, ténébreux compositeur méconnu de musique d’ambiance goth.
Malgré son intro alléchante, « Retry » peut faire grimacer. D’une part, à cause de l’anglais italien du chanteur qui est à son paroxysme et d’autre part parce que ZOMBIE SAM se révèle finalement n’être qu’un clone de NEROARGENTO…
« The Awake » est LA chanson douce, non pas que me chantait ma maman puisque c’est SOPHIA qui refait son apparition au chant, une présence qui joue plutôt en la faveur du morceau étant donné qu’elle représente le seul intérêt. Entre musique électronique, voix murmurée masculine et voix velouté féminine, le rendu a quelque chose de L’ÂME IMMORTELLE… Du déjà entendu, malheureusement.
Ce dont on prend conscience une fois arrivé à la moitié de l’album, c’est que les introductions des différents titres de « Self Conscious Insanity » sont toujours prometteuses mais lorsque l’on rentre dans le vif du sujet, le contenu se montre vite insipide. Peut-être que ZOMBIE SAM ne s’est pas entouré des artistes qu’il lui fallait puisque ce n’est pas tant la musique en elle-même qui pose problème mais bien la redondance et le manque cruel d’originalité des chants.
Dès les premières notes de « Stay Away From Me », nul besoin de vérifier, on sait que ALESSIO NEROARGENTO se cache là-dedans, prêt à pousser la chansonnette. Chose qui est assez surprenante, ce titre n’est pas si mauvais ; la présence de NEROARGENTO a sans doute poussé l’élève à dépasser le maître lors d’un petit solo de guitare qui arrive un peu comme un cheveu dans la soupe mais qu’on apprécie d’avoir en bouche ! On retrouve le même guest/producteur sur le titre suivant, « Unreal », où la collaboration est bien moins réussie que précédemment. Comme quoi, une mayonnaise ne prend pas à tous les coups !
L’album se termine avec « A Hallow Tale » version instrumentale et difficilement reconnaissable, nous faisant basculer dans un monde digne de celui d’AMERICAN MCGEE. Enfin quelque chose qui ressemble à la pochette !

Alors « Self Conscious Insanity » est-il un bonbon ou un mauvais sort ? Je couperais bien la poire en deux en vous disant qu’il est une douceur amère ! ZOMBIE SAM est un projet ambitieux, intéressant et qui aurait pu être une belle réussite si son créateur n’avait pas abusé de l’electro et s’il avait choisi son camp : rester sérieux ou faire dans l’absurde. Quel dommage après l’excellente surprise qu’est- « A Hallow Tale » ! Que s’est-il donc passé en cours de route ? Les héros se sont-ils tous transformés plus pour le pire que pour le meilleur ou peut-être est-ce le vilain NEROARGENTO qui a dicté sa loi ? En se situant entre les excellents MURDERDOLLS et PUNISH YOURSELF, il est difficile d’imaginer qu’on ne puisse pas entendre quelque chose de fantastique... Oh si, en reprenant leurs points faibles, bien-sûr !

Bon… tout n’est pas mauvais dans « Self Conscious Insanity »… D’ailleurs, on a même envie de relancer le CD pour essayer de le comprendre mais aussi parce que, il faut l’avouer, il y a de très bons passages. Oui, ZOMBIE SAM est une douceur amère, exactement comme ces bonbons qui vous piquent méchamment la langue mais que vous mangez tout de même car, quelque part, on y trouve une certaine saveur ! « Self Conscious Insanity » n’est donc ni une catastrophe ni l’album du siècle (ce qu’on aurait pourtant adoré qu’il soit) mais pourrait malgré tout vous faire passer un plaisant, voire festif, moment. Idéal pour la soirée du 31 octobre, il en fera rire certains et en effrayera d’autres !

The Awake (preview)





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