MESSALINE Eviscerer les dieux [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 47.20 Style : Hard rock melodique |
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PRODUCTION |
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Chronique : 07 juin 2013 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Le sort des groupes de Hard-Rock français n'a jamais été très gai, malgré le talent de la plupart provenant des années 80 (Vulcain, Killers, ADX, Blaspheme....) et leur volonté de chanter dans leur langue natale, même si le phrasé de notre beau français ne se marie pas toujours avec le Metal, problème de compatibilité de consonance des mots je pense.... Messaline, malgré des musiciens expérimentés et intéressants dans leur volonté, plonge pieds et poings liés dans tous les clichés du genre, comme si les leçons du passé n'avaient eu aucun effet sur les musiciens de la génération d'après... Et hop, on recommence la galère.... Ca partait pourtant très bien avec les deux premiers morceaux entraînants (« La pire pirate » et « Si belle cigüe »), dotés de refrains mortels, des mélodies accrocheuses et une rythmique bien posée. La production est puissante et claire, malgré un léger effet trop sec sur la batterie, un peu comme le son de Lars Ulrich sur « ...And Justice for all » (vous vous rappelez la grosse caisse qui faisait tic et tic et tic et tic....) Là où Messaline aurait pu transcender le style, il a fait tout le contraire. Jouer avec la langue française n'est pas chose aisée, et les jeux de mots et les manières exacerbées d'Eric Martelat deviennent vraiment trop lourds au fur et à mesure du CD et passent vraiment mal toute la longueur de l'album. On passera sur le ridicule de « Errare Humanum Est » et on se délectera de « Machiavel », sorte de morceau-phare hommage à Ange sous acide. D'ailleurs la comparaison avec Ange peut s'étendre à tous les morceaux, Christian Décamps venant d'ailleurs taper la chansonnette sur « Sale Temps », et l'on sent bien que le groupe est parrainé par le chanteur de rock le plus théatral de France... On passe sur « Le Naufrage du pinardier » qui porte très bien son nom, avec ses textes plats, ultra-dépassés et trop répétitifs pour arriver à un bel instrumental, « Incube/Succube » mariant une bonne rythmique acoustique et un chorus doublé à la tierce, genre cavalcade que ne renieront pas les fans d'Iron Maiden.... Mais la suite est une sorte de parodie de tout ce qu'on a pu entendre de ce style, c'est-à-dire les effets archi-régurgités de chant, genre porte-voix sur tout le morceau « L'appeau de chagrin » (vous noterez le jeu de mot très fin..), ou ce chant forcé pour paraître plus hargneux, quand on n'a pas beaucoup de coffre, le duo avec Christian Décamps qui fait son petit effet au début mais qui lasse à force de répétition de couplets et de refrains interminables (typiquement français cette manière de faire éterniser les refrains)... « Callipyges » sauve un peu les meubles car ça joue bien tout de même, musicalement il n'y a rien à dire, sauf que l'inspiration des premiers morceaux s'est bel et bien envolée. Une note très positive en ce qui concerne le livret, mélangeant photos des membres avec des dessins très bien exécutés et des peintures de maîtres, du grand art, aussi différents et hors du temps les uns des autres, certains groupes internationaux devraient en prendre de la graine. Chapeau pour la conception de l'objet !! J'espère que Messaline trouvera l'inspiration nécessaire et la force de se renouveler, afin de faire sa place dans l'univers hard-rock français très encombré et mal-aimé. Mais j'ai peur que l'heure de gloire de tels groupes soit définitivement révolue. Ah, ils auraient fait un carton en 1983-85 aux côtés des Satan Jokers, Warning, Sortilège et autres High Power.... mais en 2013, ils font déjà vieux groupe sur le retour... Par contre je serais bien curieux de les voir sur scène, je pense que l'énergie que l'on sent restreinte sur cette galette pourrait bien se déchaîner sur les planches... Allez, tous ensemble : « Tous les chemins mènent au rhum!! » |
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