KYLESA Ultraviolet [ 2013 ] |
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CD Album - Digipack Durée : 38.57 Style : Sludge/psychédélique |
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Chronique : 31 mai 2013 , réalisée par ZERO | ||||
Kylesa est un groupe qui a fait beaucoup de bruit ces dernières années (dans tous les sens du terme). Le quintet nous revient aujourd'hui avec un sixième album intitulé Ultraviolet, continuant d'enfoncer le clou dans la direction artistique si particulière pour laquelle ils ont opté. Les américains ont en effet le chic pour surprendre l'auditeur et le faire voyager. Je les avais découvert pour ma part en première partie de Converge au BT59 à Bordeaux il y a 3 ans et même si je n'avais pas accroché outre mesure, force est de constater que leur show m'avait malgré tout intrigué et donc interpellé. Et comme je le pensais à l'époque, Kylesa se savoure tout aussi bien dans son salon qu'en live voir même peut-être mieux. Kylesa c'est avant tout l'alliance de deux chant l'un féminin , l'autre masculin . La performance de Laura Pleasants fait régulièrement penser aux envolées vocales de la front woman d'Acid King( autre groupe sludge culte) et est prédominante sur cet album, Phlip Cope se contentant de quelques back braillés ici et là, mais disséminés avec intelligence. L'environnement musical qui gravite autour de ce noyau de duettistes et ce en quoi réside la force et l'originalité du groupe. Prenez une grosse base sludge au son bien crade et rampant, ajoutez y quelques passages southern rock et d'autre complètement psychédéliques que ne renierait pas les adeptes de Pink Floyd et vous obtiendrez une identité musicale à part qui relève de l'invitation aux voyages . Les frontières musicales sont dès lors obsolètes mais les sensations abondent : lourdeur, puissance, émotions... Ultraviolet s'ouvre sur un titres assez classique, « Exhale », et le trip psychédélique nous embarque dès le morceau suivant « Unspoken ». Intro vintage et planante, lourdeur sludge implacable et ligne de chant mystique et catchy, du tout bon! Il convient de noter que la production de cet « Ultraviolet » lui confère un cachet particulier d'emblée. Massive et organique, à l'antipode des grosses sonorités actuelles sur compressées et parfois éreintantes à écouter, Kylesa nous offre un album aux couleurs intemporelles et que cela es plaisant. « Grounded » nous balance en plein southern rock soutenu par une batterie tribale alors que « We're taking this » retourne aux sources de l'agression pure et du riff pachydermique cher au sludge. « Long gone » poursuit dans cette optique sans renoncer aux mélodies hallucinogènes. Pour bien comprendre l'entité Kylesa, il suffit de vous dire qu'on passe d'un passage aux relents de Jane's addiction à un autre furieusement Crowbar dans l'esprit avec autant d'aisance que les japonais de Dir en grey passent du death à la J-pop. Le résultat est bluffant car la cohérence est impeccable et ne nous fait jamais grimacer dans un rictus bien connu le : « mais que vient faire ce riff ici ? » . Le reste d' »Ultraviolet » reste fidèle aux sonorités précédemment évoquées et pour ne rien gâcher le tout est très bien exécuté. Inventivité guitaristique, mélodies et groove de basse aux petits oignons, batterie judicieuse au service des compositions, à vous de voir quel élément vous célébrerez en premier. Une réussite que ce sixième album enivrant et rock'n roll . |
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