COUGH/WINDHAND Reflection of the negative [ 2013 ] |
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CD Album Durée : 36.44 Style : Doom/sludge |
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Infos :Split cd | ||||
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ORIGINALITE |
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EMOTION |
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Chronique : 27 mai 2013 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Quand Relapse décide de sortir un split, la maison de disque ne le fait jamais à moitié. Une fois encore en est la preuve avec la rencontre entre deux groupes américains originaires de Richmond, Virginie : COUGH et WINDHAND. Si ces premiers ont déjà 2 albums à leur actif, les second viennent quant à eux de sortir leur premier opus en 2012. Ces deux groupes possèdent des points en communs en plus de venir de la même ville. Les deux officient dans un doom/sludge inquiétant pour ne pas dire "fumé", et de plus comptent en leur sein un même musicien : Parker Chandler. Chez les deux il officie à la basse (et a rejoint WINDHAND cette année); et dans le premier il exécute aussi les chants. Qu'en est-il de cette rencontre? COUGH, qui ouvre l'album avec un seul titre, fleuve soit-dit en passant car représentant à lui seul la moitié du split, nous fait l'honneur d'une nouvelle composition pour ceux qui les attendent depuis la sortie de "Ritual Abuse" en 2010 (si on ne compte pas leur split avec THE WOUNDED KINGS). Et tout bonnement, met les bouchées doubles ! Le combo formé en 2005 officie dans une veine stoner comme beaucoup d'autres (ELECTRIC WIZARD, SLEEP par exemple), mais avec des éléments plus pessimistes et sludge (comme un EYEHATEGOD), voire par moments limite funeral/black metal. L'excellent "Ritual Abuse" est une perle de ces mélanges que je rapproche beaucoup au travail effectué par YOB, avec une touche plus sombre encore. "Athame", le titre composé pour ce split représente un peu plus de 18 min de descente d'acide infernale... Composé en deux parties, la première faisant office d'intro/corps du morceau propose une rythmique lancinante et funéraire sur fond de sample et de grosse guitare saturée comme sait par exemple le faire ELECTRIC WIZARD, sauf que lorsque qu'apparaît le chant écorché de P.Chandler, on passe un cap de la sorcellerie aux chants du bouc. Et ce pendant 10 minutes. Quand revient le clavier sur un riff à faire vrombir un éléphant et sa lourdeur pachydermique qui nous emmène à des kilomètres de forme existante pour un mauvais trip. Sa deuxième partie (me rappelant au passage la construction d'un morceau de YOB) quant à elle entend la répétition de la même phrase "The time as come for sacrifice" sur un riff qui nous fait lâcher une bonne fois pour toute nos cervicales pour garder la tête en bas, le tout en montée pour s'arracher une dernière fois à son enveloppe. Car il est temps. Temps de mettre fin à toute vie. COUGH donne le meilleur de lui-même sur un morceau d'une parfaite maîtrise. Dur dur de redescendre, surtout qu'il reste encore deux morceaux, ceux de WINDHAND. Le quintette formé il y a 4 ans en est encore à ses débuts, puisque le premier opus éponyme est sorti l'an dernier. Tout comme leurs homologues de COUGH, WINDHAND officie dans une veine Doom/Sludge lourd et inquiétant. Mais son originalité si je puis dire est la présence d'une voix féminine derrière le micro, celle de Dorthia Cottrell qui donne un côté presque "spatial et aérien" lorsque son chant s'associe aux riffs pachydermiques de ses collègues. Ici sur "Reflections of the Negative", WINDHAND nous propose après la descente infernale de COUGH deux morceaux "Amaranth" et "Shepherd's Crook" représentant la même durée que leurs homologues soit 7 et 10 minutes de morceaux. Au premier abord, les compositions de WINDHAND sonnent plus "stoner" et possède des riffs plus catchy et rock 'n roll que leur prédecesseurs. Moins lancinantes et plus aériennes, mais qui possèdent une base rythmique solide grâce au jeu des guitaristes. Mais ici, même si "Amaranth" est plus qu'agréable à l'écoute, il me laisse un peu sur ma faim car manquant d'une "touche" qui pourrait rendre le morceau plus agréable. Par contre, WINDHAND fait un coup de maître sur son second titre "Shepherd's Crook". Aérien à souhait, les vocalises de Dorthia et les montées rythmiques appuyées nous promènent quelque part dans une autre galaxie. Celles-ci nous donnent l'impression, au milieu du vide, d'être bercé par une quelconque puissance supérieure qui nous laisse dans un état de sérénité. Au final, un split tout ce qu'il y a de plus accrocheur, digne d'un grand album de doom. COUGH et WINDHAND nous emmènent dans des contrées à des années lumières de la planète où nous vivons et montrent ce qu'ils savent faire de mieux. Les amateurs de lourdeur devraient se l'arracher, là où l'on ne retrouve certes pas de brutalité et de technique "pure" à proprement parler, mais plutôt un feeling et une accroche que beaucoup pourraient leur envier. Et même si l'on est pas adepte du format split, la qualité de ces titres en font un album à posséder et à épuiser jusqu'à sa dernière note. |
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